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Actualités - CHRONOLOGIES

Société - La tragédie d’un - Petit Poucet libanais

Le vrai peut n’être pas vraisemblable, On le sait depuis Boileau et cela s’est vérifié encore une fois avec l’histoire d’un Petit Poucet de 5 ans, Mahmoud Nabil Accad, abandonné par son père en pleine nuit sur une route, ce qui a scandalisé les services policiers et judiciaires eux-mêmes, pourtant endurcis par des récits de drames quotidiens. L’histoire commence aux premières lueurs de l’aube, le 28 mars, quand un automobiliste passant rue Tarik Jédidé remarque, errant dans la rue, hagard, transi, apeuré, un garçonnet qui ne semble pas avoir plus de cinq ou six ans. Ce bon samaritain s’arrête et interroge le petit sur ce qu’il fait, errant sans but apparent, à cette heure indue. Et l’homme apprend, atterré, que le père de l’enfant, qui dit s’appeler Mahmoud, a abandonné son fils en pleine nuit au bord d’une route (la police reconstituera son itinéraire et constatera, horrifiée, qu’il a été abandonné à Barja, sur la route de Saïda), qu’il était reparti vers une destination inconnue, et que le petit avait marché, effrayé, dans la nuit, droit devant lui. L’enfant finira cette nuit d’épouvante à l’Orphelinat islamique, où le dépose l’automobiliste. Là, il est pris en charge par la responsable, Wafa Baba, qui alerte la police et le procureur général près la cour d’appel de Beyrouth Joseph Maamari. C’est avec la maturité d’un adulte que le petit Mahmoud raconte son drame aux autorités judiciaires. Il révèle ainsi qu’il a vécu les trois premières années de sa vie à Alep, dans un grand bonheur, rapportant fièrement combien son père Nabil Accad s’occupait de lui. Mais à l’âge de trois ans, ses parents avaient divorcé et son père s’était rendu au Liban et s’était remarié. Et sa marâtre, Souha Chamaa, l’avait pris en aversion. «Mon père me prenait sans ses bras, m’embrassait, me faisait boire du lait, a-t-il raconté, mais sa femme le montait toujours contre moi, le harcelait et le poussait à me chasser… surtout après avoir eu un enfant. Elle disait à mon père : Je n’en veux pas dans la maison. Mon père s’est laissé influencer par cette femme que je déteste, et a réussi à le convaincre de me chasser de la maison». L’enfant ne semblait pas en vouloir à son père et déclarait vouloir rentrer chez lui. Interrogé sur sa mère, l’enfant n’a rien pu dire, sinon qu’elle s’était remariée avec un Égyptien, Taher Bajouri, qu’elle en avait eu un enfant et qu’elle habitait dans une chambre d’hôtel de la zone portuaire. La police recherche activement le père de l’enfant, qui a disparu avec sa femme et ses trois rejetons. Mais la meilleure surprise que le destin a réservée à l’enfant est la réapparition de sa mère, Nada, qui, alertée par la police, s’est présentée éperdue à l’Orphelinat islamique avec son mari et a affirmé qu’elle ne demande pas mieux que d’avoir la garde de son fils, promettant de s’en occuper et de lui assurer foyer et éducation. À quoi le procureur Joseph Maamari a consenti.
Le vrai peut n’être pas vraisemblable, On le sait depuis Boileau et cela s’est vérifié encore une fois avec l’histoire d’un Petit Poucet de 5 ans, Mahmoud Nabil Accad, abandonné par son père en pleine nuit sur une route, ce qui a scandalisé les services policiers et judiciaires eux-mêmes, pourtant endurcis par des récits de drames quotidiens. L’histoire commence aux...