La tendance est au calme au Sud, selon des sources diplomatiques

Ariel Sharon ne serait nullement intéressé à ranimer le front du Liban-Sud. C’est en tout cas ce que des sources diplomatiques américaines ont fait savoir aux autorités libanaises. Selon ces sources, le Premier ministre israélien aurait affirmé au président Bush qu’il ne souhaitait pas se lancer dans une nouvelle aventure militaire au Liban-Sud à moins d’y être contraint à la suite d’une opération du Hezbollah. Les sources ajoutent que les responsables américains considèrent que le gouvernement libanais devrait envoyer son armée au Sud pour éviter justement «une action inconsidérée du Hezbollah». Si le gouvernement ne prend pas une telle décision, le Sud sera en danger, surtout si Sharon décide un jour de lancer une nouvelle invasion Les sources diplomatiques révèlent aussi que les États-Unis ne sont nullement gênés de l’ouverture libanaise sur l’Irak, d’autant qu’ils sont de plus conscients du fait que l’embargo violé par l’Égypte, la Syrie et le Liban a touché le peuple irakien sans affaiblir le régime. Dans cet esprit, la nouvelle Administration américaine est en train de définir sa nouvelle stratégie au Proche-Orient, basée sur l’attachement au processus de paix, sans toutefois entrer dans les détails, comme le faisait Mme Madeleine Albright. Les sources diplomatiques ont enfin précisé que la situation interne libanaise n’était nullement inquiétante et qu’il n’y avait aucun risque qu’une nouvelle guerre civile éclate, d’une part parce que le patriarche Sfeir est totalement convaincu de l’inanité de nouveaux combats et d’autre part parce que le gouvernement actuel est sage et conscient de la nécessité d’éviter les dérapages.