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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Communautés - Le chef de l’Église maronite a condamné « les slogans hostiles » - Sfeir : « Nous voulons notre souveraineté, rien d’autre ! »

Ce n’est pas un désaveu, mais un reproche. Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé hier qu’il est contre tous les «slogans et déclarations hostiles» qui peuvent être lancés, en appui à la revendication de souveraineté et d’indépendance dont il se fait le porte-parole. Au lendemain de l’accueil triomphal qu’il a reçu de la part de dizaines de milliers de Libanais dont il reflète les aspirations, le chef de l’Église maronite a mis les points sur les «i». Accueillant des délégations d’élèves venues de Batroun et de Ghosta, il a déclaré : «Nous ne voulons pas de slogans hostiles. Nous voulons notre droit. Les slogans hostiles ne sont d’aucun profit. Nous voulons notre souveraineté et notre indépendance. Rien d’autre». Ces paroles sont directement adressées aux groupes qui, la veille, avaient lancé des slogans hostiles à la Syrie et hué à deux reprises le chef de l’État, auquel le patriarche Sfeir, dans un mot de circonstance prononcé à Bkerké, adressait ses remerciements pour l’accueil que lui ont réservé, aux États-Unis et au Canada, les ambassadeurs et consuls libanais. Le patriarcat maronite avait publié, le soir même, un communiqué condamnant les «comportements irrévérencieux envers la première magistrature de l’État», affirmant qu’ils ne traduisent pas l’attitude du patriarcat maronite. Un peu plus tôt, le patriarche, s’adressant également à des élèves des classes terminales, avait déclaré : «C’est vrai, l’indépendance ne se demande pas, elle se prend, mais au moyen de prises de position, pas de combats. L’homme doit savoir ce qu’il veut. Nous réclamons nos droits par des moyens légitimes, sans qu’il n’y ait lutte et effusion de sang. Nous en avons fait l’expérience, et nous rendons grâce à Dieu de ce que cette page ait été tournée. Une nouvelle page s’ouvre, celle des prises de position». Pour une source proche du patriarche, le refus de toute expression d’hostilité envers la Syrie est «fondamental» pour le chef de l’Église maronite qui, d’une part, redoute un «dérapage» et, d’autre part, cherche à laisser toutes ses chances au dialogue entamé par l’ancien ministre Fouad Boutros avec le chef de l’État syrien ainsi qu’à la possibilité d’une éventuelle visite en Syrie, à l’occasion de la visite pastorale que doit y effectuer Jean-Paul II, du 6 au 8 mai prochain. Au nombre des appels téléphoniques et visites reçus hier par le patriarche, citons un appel de M. Nabih Berry lui souhaitant la bienvenue, ainsi que les visites des députés Mikhaël Daher et Kabalan Issa el-Khoury.
Ce n’est pas un désaveu, mais un reproche. Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé hier qu’il est contre tous les «slogans et déclarations hostiles» qui peuvent être lancés, en appui à la revendication de souveraineté et d’indépendance dont il se fait le porte-parole. Au lendemain de l’accueil triomphal qu’il a reçu de la part de dizaines de...