Actualités - OPINIONS
Masse, puissance et décharge
Par GABRIEL Raji, le 28 mars 2001 à 00h00
En sociologie, le processus le plus important qui se déroule à l’intérieur de la masse est la «décharge». Avant elle, la masse n’existe pas vraiment, c’est la décharge qui la constitue réellement. C’est l’instant où tous ceux qui en font partie se défont de leurs différences et se sentent «égaux, unis». Rami et Wadad se sont mêlés à cette masse. Arrivés avec des idées politiques et des convictions différentes, ils étaient unis hier pour une même cause, comme un seul homme. Ils ont marché ensemble, main dans la main... Pendant plus de cinq heures, ils ont fait la fête, ils ont défendu les mêmes principes, ceux de la démocratie et de la liberté. À l’intérieur de la masse, on est entouré des nôtres, on se sent invincible. Plus la pression monte et plus l’envie de s’exprimer, de se défouler, de «décharger», augmente. L’instant culminant ? L’arrivée du cardinal Sfeir sur le dernier virage de la route menant à Bkerké. La masse est en délire. Les slogans doublent d’intensité, on se bouscule. L’espace d’un moment, quelques heures c’est finalement très peu, la masse atteint son paroxysme de bonheur, de joie de vivre, elle devient une véritable «puissance, un bloc indestructible». On n’a alors qu’une seule envie, que cela dure éternellement...
En sociologie, le processus le plus important qui se déroule à l’intérieur de la masse est la «décharge». Avant elle, la masse n’existe pas vraiment, c’est la décharge qui la constitue réellement. C’est l’instant où tous ceux qui en font partie se défont de leurs différences et se sentent «égaux, unis». Rami et Wadad se sont mêlés à cette masse. Arrivés avec...
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