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Actualités - DISCOURS

Sommet - Le chef de l’État appelle à reconsidérer le processus de paix - Lahoud : « Le Liban, victime - d’un blocus économique »

Le président de la République Émile Lahoud a appelé hier, dans son discours au sommet arabe d’Amman, à une révision totale du processus de paix, affirmant qu’Israël accorde la priorité à sa sécurité, même au détriment de la paix. «Pour Israël, il n’y a pas de processus de paix, mais un plan de sécurité parrainé par des parties internationales bien connues, et qui se cache derrière le slogan de la paix, alors qu’il ne vise qu’à assurer la sécurité d’Israël, que ce soit au Liban, sur le Golan, en Cisjordanie ou à Gaza. Israël ne s’est retiré d’une partie du Liban-Sud, l’année dernière, qu’à cause des pertes subies, donc par besoin de sécurité. Certains devaient alors prétendre que ce retrait constituait un pas important sur la voie de la paix. Les mêmes parties devaient nous accuser de refuser la mise en application de la résolution 425. Certains devaient même aller jusqu’à nous reprocher de faillir à notre devoir en refusant de déployer l’armée au Liban-Sud. Aujourd’hui encore, on nous accuse de renoncer à notre souveraineté nationale en ne déployant pas l’armée au Liban-Sud comme le désire Israël, c’est-à-dire pour assurer la sécurité de ses colons à la frontière avec notre pays», a déclaré le chef de l’État. «Ce plan de sécurité se fait au détriment des droits du peuple arabe et du concept d’une paix juste et globale comme prévu par les résolutions internationales. Cela, alors qu’Israël occupe toujours les hameaux de Chebaa, maintient en détention des Libanais et refuse le droit au retour aux réfugiés palestiniens dont nous rejetons l’implantation», a ajouté le président Lahoud. Le président de la République a souligné la nécessité «de faire face à cette réalité par une position arabe commune pour contrer le détournement du processus de paix par Israël et le soutien qui lui est assuré malgré cela, par les puissances qui parrainent le processus de paix», ajoutant que la «situation présente exige un appui (arabe) économique, politique et militaire (...) à la résistance du peuple palestinien et à celle du Liban et de la Syrie face à l’occupation israélienne». «Nous (les Arabes), nous réunissons à chaque fois pour réaffirmer que nous avons fait de la paix notre choix stratégique, alors qu’Israël continue à commettre des crimes et à choisir des dirigeants pires les uns que les autres», a poursuivi le chef de l’État, en référence au Premier ministre israélien Ariel Sharon qui a remplacé M. Ehud Barak, estimant que «le message est clair : Israël ne veut pas la paix, il ne veut que la sécurité, même au détriment de la paix». Réaffirmant qu’Israël «occupe toujours les hameaux de Chebaa et maintient en détention des Libanais», le général Lahoud a souligné que «non seulement la Cisjordanie et Gaza sont soumis à un blocus, mais aussi le Liban, qui est victime d’un blocus économique (de la part des pays donateurs occidentaux), car il refuse de donner des garanties de sécurité à Israël».
Le président de la République Émile Lahoud a appelé hier, dans son discours au sommet arabe d’Amman, à une révision totale du processus de paix, affirmant qu’Israël accorde la priorité à sa sécurité, même au détriment de la paix. «Pour Israël, il n’y a pas de processus de paix, mais un plan de sécurité parrainé par des parties internationales bien connues, et...