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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Chamoun : « Le chef de l’État - est mal entouré et mal conseillé »

Paris - de Élie MASBOUNGI Retour des États-Unis où il s’est entretenu avec des responsables américains et des personnalités de la diaspora libanaise, M. Dory Chamoun, leader du Parti national libéral a déclaré hier à Paris que le but de son voyage était de faire barrage à toute tentative de faire passer des plans de règlement de la crise du Moyen-Orient au détriment du Liban. Au cours d’un entretien avec un groupe de journaliste libanais réunis au Centre d’accueil de la presse étrangère (Cape), M. Chamoun a indiqué par ailleurs que la nouvelle Administration US n’a pas encore mis en place son dispositif diplomatique pour le Moyen-Orient tout en prenant conscience de la gravité de la situation dans notre pays et de l’urgence qu’il y a à faire évoluer les choses. «Les dirigeants du département d’État et les experts travaillant dans le cadre d’organismes consultatifs américains étudient actuellement plus d’un dossier sur notre pays et n’ont pas encore pris de décision sinon de réaffirmer leur attachement à la souveraineté et à l’indépendance du Liban», a poursuivi le chef du PNL qui n’a pas manqué d’exprimer sa vive inquiétude devant ses interlocuteurs US face aux dangers qui menacent l’ensemble de la région et notamment l’avenir du pays du Cèdre qui risque, selon lui, de disparaître en tant qu’État indépendant, se transformant en pays totalitaire à l’instar d’autres pays de la région. En réponse aux questions des journalistes, M. Chamoun a affirmé que les choses se détériorent rapidement et que le pays tout entier est au bord du gouffre appelant la communauté internationale à intervenir pour nous sauver de cette double catastrophe politique et économique. «Il n’y a plus de justification à l’occupation syrienne» a encore dit le président du PNL qui a soutenu que les troupes de Damas «n’ont pas défendu le Liban» lorsque Israël a envahi notre pays. À propos de la visite de SB le patriarche Nasrallah Sfeir en Amérique du Nord et de ce qui se dit sur le succès mitigé de cette tournée, le leader opposant a rappelé qu’il n’a jamais été question de rencontres entre le chef de l’Église maronite et des officiels US et que Mgr Sfeir était en voyage pastoral dans le but d’unifier les rangs des communautés libanaises nord-américaines. «Cette unité des rangs est nécessaire et il faut que les Libanais des USA deviennent un enjeu électoral à l’instar d’autres lobbies puissants» a encore dit M. Chamoun qui a longuement évoqué ensuite la situation interne insistant sur le mécontentement général face à la présence syrienne au Liban. Dans toutes les régions et dans les rangs de toutes les communautés, on constate une opposition à la présence syrienne, a affirmé le chef du PNL qui a indiqué qu’il ne peut s’entendre avec le président Émile Lahoud en raison de sa «méconnaissance» des questions politiques et aussi du fait que le chef de l’État est «mal entouré et mal conseillé». M. Chamoun a affirmé que lui-même et tous les autres dirigeants de l’opposition ainsi que M. Walid Joumblatt ne se laisseront pas intimider par qui que ce soit et qu’ils sont fermement attachés à la même ligne politique à savoir l’indépendance et l’appartenance à un Liban indépendant, libre et souverain. Ces principes pour lesquels Kamal Joumblatt, Dany Chamoun et de nombreux autres encore sont morts, a-t-il ajouté. Le chef du PNL devait enfin lancer un appel au président Bachar el-Assad pour qu’il décide sans tarder et «malgré l’héritage qui lui a été légué, notamment un système de gouvernement stalinien, une économie chancelante et un parti dont l’idéologie ne comporte aucune reconnaissance du Liban indépendant», de rétablir entre le Liban et la Syrie les meilleures relations sur la base du respect mutuel et de l’intérêt commun...
Paris - de Élie MASBOUNGI Retour des États-Unis où il s’est entretenu avec des responsables américains et des personnalités de la diaspora libanaise, M. Dory Chamoun, leader du Parti national libéral a déclaré hier à Paris que le but de son voyage était de faire barrage à toute tentative de faire passer des plans de règlement de la crise du Moyen-Orient au détriment du...