Drogues illicites et dangereuses : 200 - millions de consommateurs dans le monde

Deux cents millions de consommateurs dans le monde, 500 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel. Les drogues illicites représentent un des marchés les plus florissants de la planète. À ce stade, une classification s’impose des substances les plus fréquemment consommées, mais surtout des dangers qu’elles représentent pour le toxicomane. Classification tirée du magazine français Sciences et Vie Junior, de mai 2000. Le cannabis Fumé, mangé ou en infusion, il peut avoir différentes formes. Les feuilles séchées prennent l’appellation de cannabis, marijuana ou herbe, alors que la résine, extraite de la fleur de cannabis, est appelée hachisch. Les effets du cannabis se font sentir 15 à 20 minutes après l’inhalation d’une cigarette ou 4 à 6 heures après l’ingestion par voie orale. Ils se traduisent par des états euphoriques, une relaxation, une facilité de contact avec les autres, des sensations auditives et visuelles exacerbées… Quant à ses dangers, ils consistent, à forte dose, en des hallucinations, des pertes de la mémoire, de la notion de distance et du temps, ainsi qu’un état dépressif. Les gros fumeurs de hachisch présentent, eux, des inflammations des bronches, ainsi que des crises d’asthme. Mais le principal danger du hachisch tient à la relation qui s’établit avec les dealers, et au chemin qu’il ouvre vers les drogues dites dures. L’héroïne Le latex extrait de la plante du pavot est d’abord transformé en opium, raffiné en morphine, puis mélangé à d’autres produits pour donner l’héroïne. Injectée ou sniffée, l’héroïne transporte dans des rêveries euphoriques, donnant l’impression de planer, ainsi qu’une légère somnolence. Entraîné dans une dépendance physique et psychique très forte et très rapide, l’héroïnomane maigrit, est souvent fatigué, et ses dents se déchaussent, alors que son activité intellectuelle se ralentit. Il risque la mort par overdose, mais aussi le sida ou l’hépatite B ou C, qui se transmettent par les seringues. La cocaïne Poudre blanchâtre extraite des feuilles de coca, elle existe également sous forme de crack, poudre caillouteuse à fumer, qui produit des craquements en chauffant. Aspirée, fumée ou injectée, la cocaïne produit, dans un premier temps, une sensation d’euphorie et d’excitation. On se sent fort et plein d’assurance, au point de surestimer ses capacités physiques et intellectuelles. Au bout de 15 à 30 minutes, l’action du produit s’estompe et c’est la descente. Quant au crack, il produit une sensation plus intense et plus courte, car il arrive plus rapidement au cerveau. Les dangers de la cocaïne sont nombreux. Entraînant une forte dépendance psychique, elle provoque une grave dépression en cas d’arrêt de la consommation. Parallèlement, le cocaïnomane maigrit, souffre de troubles du sommeil, et de fatigue généralisée. Altérant, à la longue, les cloisons du nez et lésant le système nerveux, la prise de cocaïne favorise aussi les accidents cardiaques et cérébraux. Le risque de mort par overdose, et en cas d’injection, de contamination par le sida ou l’hépatite B ou C, sont importants. L’ecstasy ou MDMA Drogue de synthèse de plus en plus consommée, elle s’apparente aux amphétamines, excitants très puissants. Vendue sous forme de pilule à avaler, l’ecstasy contient des hallucinogènes du type LSD, de la caféine, de l’éphédrine et d’autres produits très toxiques, genre savon, détergents, mort-aux-rats… Après avoir pris de l’ecstasy, la vie est belle, durant deux ou trois heures. On redouble d’énergie et le monde est plein d’amis. Quant aux dangers de cette pilule, hormis les nausées, crises de panique et état paranoïaque qu’elle entraîne, elle provoque, à long terme, des problèmes psychiatriques, des troubles du sommeil ainsi qu’une dépression . L’ecstasy n’entraîne pas de dépendance physique mais une seule prise peut tuer par hyperthermie. En effet, la température du corps grimpe à plus de 40 degrés, surchauffe le cerveau et entraîne un coma et un arrêt cardiaque.