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Actualités - CHRONOLOGIES

Conseil des ministres - Formation d’une commission pour le déminage des régions évacuées par Israël - Pas de conférence négationniste - à Beyrouth, affirme Aridi

M. Ghazi Aridi, ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement, a levé hier toute ambiguïté concernant la tenue d’une éventuelle conférence négationniste à Beyrouth en affirmant que les autorités libanaises n’étaient pas au courant de l’événement. «Personne n’a demandé l’autorisation pour la tenue d’une conférence négationniste sur l’Holocauste et par conséquent, il n’existe ni date ni lieu prévus», a déclaré à la presse M. Aridi à l’issue du Conseil des ministres tenu sous l’égide du président Émile Lahoud. M. Aridi a ajouté que «le Liban peut poser plus d’un point d’interrogation sur le but de la campagne menée sur l’Internet à ce sujet et qui ne repose sur aucun fondement matériel». Notons que c’est le Premier ministre Rafic Hariri qui a tenu à évoquer en personne cette question lors de la réunion du gouvernement, mettant en garde contre les rumeurs qui se propagent sur la question. Curieusement, le site Internet de l’Institute for Historical Review – qui se présente comme un organisme proposant une «perspective révisionniste sur l’Holocauste dont les camps de concentration et les chambres à gaz» – indiquait toujours hier soir que les préparatifs de la conférence se poursuivaient comme prévu en précisant qu’elle se tiendrait à Beyrouth du 31 mars au 3 avril. Sur un autre plan, un précédent à relever dans l’histoire de l’EDL : pour la première fois depuis de nombreuses années, l’État n’aura pas à s’en faire quant au règlement des échéances de la dette de l’office pour le mois de mars. C’est le ministre des Finances Fouad Siniora qui l’a confirmé aux journalistes à sa sortie de la réunion, déclarant à ce sujet : «Le ministre (de l’Eau et de l’Énergie) Beydoun m’a informé qu’il s’arrangera pour trouver les fonds nécessaires au remboursement de la dette sans recourir au Trésor». Par ailleurs, le Conseil des ministres a décidé de former une commission pour l’élaboration d’un plan de déminage des régions évacuées par Israël au Liban-Sud. Le gouvernement a pu prendre cette décision grâce à la contribution financière annoncée par les Émirats arabes unis pour la réalisation de ce projet. La commission sera formée du délégué personnel du secrétaire général des Nations unies, de l’ambassadeur des Émirats à Beyrouth, du chef du bureau national pour le déminage, et de représentants des instances suivantes : la Finul, le ministère de la Défense et celui des Affaires étrangères. Le Conseil des ministres s’est contenté d’examiner les autres points inscrits à son ordre du jour. Lors de sa prochaine réunion hebdomadaire, il devrait approuver le plan élaboré par le ministre de l’Intérieur Élias Murr en vue de résoudre le problème des carrières préjudiciables à l’environnement. Interrogé à ce sujet à l’issue de la réunion du Conseil, le ministre de l’Information Ghazi Aridi a reconnu que ces carrières «jouissent de certaines protections politiques. De grands intérêts sont en jeu, et tous les Libanais le savent», a-t-il précisé avant de poursuivre : «Mais l’essentiel à présent est qu’un danger (écologique) nous guette. Nous avons donc évoqué le problème pour lui trouver prochainement une solution définitive». À l’occasion du retour du patriarche maronite Nasrallah Sfeir à Beyrouth, mardi prochain, le gouvernement prendra-t-il des mesures de sécurité semblables à celles qui avaient été prises le 14 mars lors de la manifestation organisée par les aounistes ? M. Aridi a répondu : «Les forces de sécurité ont le devoir de garantir la stabilité dans le pays». Mais, selon lui, personne n’aurait intérêt à profiter de cet événement pour semer le trouble, «car on discréditerait ainsi le patriarche Sfeir et la cause qu’il défend». De toute manière, a rappelé le porte-parole du gouvernement, le prélat maronite a lui-même souhaité que l’on s’abstienne de recourir aux manifestations de rue. «Telle était la position du patriarche, et je ne crois pas qu’il ait changé d’avis à ce sujet, (…) mis à part ses autres prises de positions politiques desquelles nous ne sommes pas éloignés», a-t-il ajouté. Par ailleurs, selon des sources gouvernementales, le Conseil des ministres a décidé de consacrer une réunion spéciale à la situation au sein de l’Université libanaise sur les plans administratif et académique. À noter aussi que le chef de l’État n’a presque pas pris la parole au cours de la réunion d’hier sauf pour émettre un point de vue succinct sur tel ou tel autre point de l’ordre du jour. Idem pour le Premier ministre qui, lui, s’est contenté d’aborder la question de la conférence révisionniste qui était censée se tenir à Beyrouth. Il convient de rappeler dans ce cadre que le sujet avait été effectivement évoqué la semaine dernière en Conseil des ministres. Mais en raison des divergences qui étaient apparues dans les rangs du gouvernement, les ministres étant partagés sur cette affaire, on a préféré hier opter pour la formule suivant laquelle personne n’aurait demandé l’autorisation pour la tenue d’une telle conférence.
M. Ghazi Aridi, ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement, a levé hier toute ambiguïté concernant la tenue d’une éventuelle conférence négationniste à Beyrouth en affirmant que les autorités libanaises n’étaient pas au courant de l’événement. «Personne n’a demandé l’autorisation pour la tenue d’une conférence négationniste sur...