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Actualités - OPINIONS

Témoignage

Il y a 22 ans, quatre étudiants universitaires de Paris III ; dont trois Libanais et une Marocaine, Mme Nouzha Chakrouni, devenue ministre d’État pour le Affaires des handicapés, ont eu la chance d’assister à un cours de phonologie à la Sorbonne ParisV, donné par Mme Henriette Walter. Ce cours nous a été communiqué d’une façon très attrayante par Mme Walter qui a eu la capacité de simplifier les unités comptables et les réalités mesurables et, par la suite, de nous mener au bon chemin de la phonologie voire la linguistique. Quant à moi, j’ai continué le chemin avec elle et avec le maître André Martinet. Et, depuis 1981, j’ai adhéré à la Société internationale de linguistique fonctionnelle, participant à ses colloques et poursuivant mes recherches dans ce domaine. Toute la renommée scientifique de Mme Walter est due à son mérite et à son excellent talent de communication avec ses étudiants et ses collègues, son activité académique remarquable, ses publications abondantes dont un certain nombre est traduit en plusieurs langues, 200 articles publiés dans des revues de plusieurs pays d’Europe. Outre sa qualité d’enseignante et ses activités de chercheur, notre invitée d’honneur est une véritable ambassadrice de la langue française à travers le monde. Elle a rédigé des ouvrages très spécialisés de linguistique ainsi que d’autres destinés à un public plus vaste. «Humaniser» la matière linguistique et la mettre au service du grand public francophone constituent, à mon avis, l’une des réalisations scientifiques de notre collègue d’autant qu’elle représente pour nous l’exemple idéal et réel à suivre vis-à-vis de notre langue arabe. Je reprends les phrases répétées par la présidente de la Silf lors d’une rencontre organisée le 20 mars avec nos étudiants à l’Université libanaise : «Il n’y a pas de normalité en ce qui concerne les langues parce que tout est variable et les langues changent tout le temps. Les personnes qui ont une même langue ne la parlent pas de la même façon». Si les linguistes – et surtout ses ex-étudiants – ont un mot à dire, ce sera pour louer le génie dont avait su faire preuve Henriette Walter pour rapprocher deux mondes éloignés par leur nature : le monde des langues et le monde réel des sujets qui communiquent à travers ces langues. Nader Srage Professeur de linguistique à l’Université libanaise Membre de la Silf
Il y a 22 ans, quatre étudiants universitaires de Paris III ; dont trois Libanais et une Marocaine, Mme Nouzha Chakrouni, devenue ministre d’État pour le Affaires des handicapés, ont eu la chance d’assister à un cours de phonologie à la Sorbonne ParisV, donné par Mme Henriette Walter. Ce cours nous a été communiqué d’une façon très attrayante par Mme Walter qui a eu la...