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Actualités - REPORTAGES

Tanios Habre : sanctionné pour un secret mal gardé

Le sergent Tanios Camille Habre se trouvait sur le front de Beit-Méry lors de l’entrée des troupes syriennes le 13 octobre 1990. Il aurait été emmené, selon des témoins oculaires, dans le même convoi syrien que le lieutenant Zgheib et le sergent Zakhour. En 1991, son père réussit à obtenir un permis de visite grâce à un haut gradé syrien, à condition de garder cette rencontre sous le sceau du secret. M. Habre voit son fils dans le centre de détention section de Palestine de Mazzé. Tanios réussit, à travers des signaux de la main, à lui signaler la présence de dix autres prisonniers avec lui dans la même cellule, dont deux portent la barbe. À son retour au Liban, le père de Tanios Habre a raconté ce qui s’est passé aux autres parents de détenus et à plusieurs de ses proches. Aussi s’est-il heurté à la colère des officiers syriens la deuxième fois qu’il a tenté, avec sa femme, de revoir son fils. Depuis, il n’a plus eu aucune nouvelle. «Le 17 septembre 2000, lorsque les services de renseignements de l’armée ont demandé aux parents des détenus du 13 octobre de signer des déclarations de décès, le père Habre s’est résigné, raconte Violette Nassif. Ils sont très pauvres, le père et son autre fils ont des problèmes cardiaques. Ils avaient besoin de l’assurance médicale garantie par l’armée pour se faire soigner. Et il a signé pour survivre».
Le sergent Tanios Camille Habre se trouvait sur le front de Beit-Méry lors de l’entrée des troupes syriennes le 13 octobre 1990. Il aurait été emmené, selon des témoins oculaires, dans le même convoi syrien que le lieutenant Zgheib et le sergent Zakhour. En 1991, son père réussit à obtenir un permis de visite grâce à un haut gradé syrien, à condition de garder cette...