Deux nouvelles condamnations à mort

Deux nouvelles condamnations à mort ont été prononcées hier par les tribunaux libanais, alors que les campagnes pour l’abolition de la peine capitale ou du moins le rétablissement des circonstances atténuantes, se succèdent de la part des ONG des droits de l’homme. Moustapha Hilani a commis un meurtre en 1997 à Hay Soulloum. La victime, Mehdi Hilani, était un parent. Ce crime est le résultat d’une série noire causée par des vendettas et des discordes familiales, qui a commencé en 1982 avec le meurtre de Hassan Hilani par Mohammed Hilani, et s’est poursuivie en 1992 avec celui de Hassan aux mains de Mohammed Hilani. Le second condamné à mort, Henri Jabbour, connaissait la victime, Ibrahim Cherro.Voisins à Ghazir (Kesrouan), Henri et Ibrahim étaient très proches. Le premier, par plaisanterie, parlait de marier son ami à sa fille, Marie Colette sans se douter que l’idée faisait son chemin dans la tête de l’infortuné Ibrahim. Ce dernier avait commencé à suivre la jeune fille dans tous ses déplacements, se comportant en fiancé. Quand sa demande en mariage s’est heurtée à un refus, il s’est alors appliqué à détruire les champs agricoles de son voisin et ami. Puis, le 6 juin 1995, Henri rentre chez lui pour trouver Ibrahim sur les lieux. Celui-ci lui a lancé un regard plein de haine et rentre chercher son fusil de chasse. Mais Ibrahim, très rapide, le réjoint. Henri tire atteignant sa victime en pleine poitrine. Constatant les conséquences de son action, il s’empresse de cacher son arme. Il a été reconnu coupable de meurtre prémédité, et condamné à la peine de mort et au paiement d’une indemnité de cinquante millions de livres à la famille du disparu.