Actualités - CHRONOLOGIES
BEYROUTH-KINSHASA - Obsèques - des victimes - Fadlallah dénonce le laxisme de l’État
le 20 mars 2001 à 00h00
Au moment où les familles des Libanais assassinés à Kinshasa se préparaient à enterrer les victimes, le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, dépêché par le président de la République Émile Lahoud au Congo, arrivait hier à Kinshasa, accompagné du directeur des Affaires politiques au palais Bustros, Naji Abi Assi, et du directeur général adjoint des services de la Sûreté de l’État, le colonel Maher Toufayli. La délégation a été reçue par le président congolais Joseph Kabila qui s’est montré rassurant au sujet de la situation de la diaspora libanaise. M. Salamé a remis au président congolais un message du président Lahoud concernant la tragédie de Kinshasa dont ont été victimes 11 Libanais. La délégation libanaise avait été accueillie à l’aéroport par le ministre des Affaires étrangères congolais qui l’a escortée au palais présidentiel. Au Liban, le président de la République, le général Émile Lahoud, a reçu le directeur général des émigrés Haytham Jomaa, qui l’a informé des résultats de la mission dont il était chargé au Congo. Selon certaines informations de presse, le massacre des Libanais serait en rapport avec l’implication d’un de leurs concitoyens dans l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila. Au Liban-Sud, c’est dans la douleur que se sont déroulées les obsèques. Très tôt le matin, les citoyens ont commencé à affluer vers les villages de Tayr Debba et Aynata d’où sont originaires les victimes. Au cours des oraisons funèbres, plusieurs appels ont été lancés afin que les coupables soient «châtiés». Cheikh Mohammed Hussein Fadlallah, qui conduisait la prière aux funérailles dans la banlieue-sud, a dénoncé le «laxisme» et la «négligence» du pouvoir libanais dans cette affaire. «Nous aurions souhaité que tout le Liban se mobilise dès l’arrivée des mauvaises nouvelles faisant état de leur arrestation (…). Mais le problème est que nous n’avons pas de politique claire à l’égard de l’émigration libanaise», a dit le dignitaire religieux devant une centaine de proches des victimes en colère. Cheikh Fadlallah a aussi accusé Israël de provoquer des problèmes aux émigrés libanais en Afrique «en raison de leur succès économique». Il a toutefois ajouté «apprécier l’initiative, quoique tardive, de l’État».
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