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Actualités - CHRONOLOGIES

VIE POLITIQUE - Hariri clôturera ce matin le cycle de ses concertations - Appels parlementaires à des réformes politiques

Le chef du gouvernement Rafic Hariri clôturera ce matin le cycle des concertations parlementaires et politiques qu’il a entamées la semaine dernière, en prévision de la séance de la Chambre, ce matin place de l’Étoile, et qu’il a poursuivies hier. L’élément principal des entretiens de la journée de lundi – dont l’objectif est de favoriser l’adoption, par la Chambre, d’une série de projets de lois nécessaires à la mise en œuvre du programme de redressement et de réforme économiques lancé par le gouvernement – est l’appel parlementaire en faveur d’une réforme politique qui devrait être réalisée en même temps que le programme du gouvernement. «Pas de réforme économique sans confiance et pas de confiance sans réforme politique» : c’est l’idée développée par de nombreux interlocuteurs de M. Hariri et exprimée clairement par Nehmétallah Abi Nasr, au nom du bloc parlementaire de La dignité et du renouveau. Formé de MM. Farès Souhaid, Mansour el-Bone et Nazem el-Khoury, le bloc, qui avait tenu vendredi une réunion pour discuter des concertations engagées par M. Hariri, a chargé son secrétaire, M. Abi Nasr, de communiquer son point de vue au chef du gouvernement. Le député de Jounieh a souhaité que le projet de redressement et de réforme soit couronné de succès, considérant cependant qu’il doit «faire partie d’un plan global de développement qui intéresse tous les départements de l’État, tous les secteurs de production et toutes les régions». Il a exprimé d’autres réserves : ce projet «sera difficilement réalisable tant que la confiance dans le Liban (…) ne sera pas rétablie. Et il sera difficile d’escompter cette confiance tant qu’une réforme politique n’est pas engagée, simultanément avec la réforme économique». M. Abi Nasr a mis particulièrement l’accent en particulier sur «la réalisation de l’unité, de l’entente et de la réconciliation nationales», ainsi que sur l’application de l’accord de Taëf. Il a aussi insisté sur «une révision des relations libano-syriennes» qui doivent, selon lui, être «stratégiques et privilégiées» mais basées sur «un équilibre dans les devoirs et les obligations». Plus tard, M. Hariri a reçu une délégation du bloc de L’entente metniote, présidé par M. Michel Murr qui a fait état d’une «concordance de vues» avec le chef du gouvernement. Selon M. Murr, son bloc est décidé à soutenir le programme du gouvernement, «qui a besoin de l’appui de tous pour réussir». Il a affirmé avoir demandé à M. Hariri de s’efforcer de convaincre les pays donateurs et les institutions financières de modifier les conditions en fonction desquelles ils accordent des prêts au Liban. M. Murr, ainsi que les députés Sami Khatib, Robert Ghanem, Fayçal Daoud, Gebrane Tok, Kabalan Issa el-Khoury, Élie Skaff, Nicolas Fattouche, Georges Kassarji, Youssef Maalouf, Mikhael Daher, Wajih Baarini, Mohammed Yéhya, Jamal Ismaïl, Abdel Rahman Abdel Rahman et Karim Racy se sont dits favorables en gros au plan Hariri. Ils ont tous affirmé avoir soulevé avec lui une série de questions relatives au développement dans leurs régions respectives. Le bloc des députés de La décision populaire (Farès Boueiz, Farid el-Khazen et Abbas Hachem) ont également réclamé la mise en œuvre de projets de développement au Kesrouan-Ftouh et, à l’instar du bloc de La dignité et du renouveau, il a appelé à des réformes politiques indispensables pour lui, à la réussite du projet de redressement économique. «Il y a un problème politique dans le pays, concernant des questions cruciales telles que les libertés, la souveraineté et l’exercice, par l’État, de ses prérogatives», a indiqué M. Boueiz au nom de son bloc. La même idée, à peu de choses près, a été développée par le député Mohammed Kabbara qui s’exprimait aussi au nom de MM. Mohammed Safadi et Maurice Fadel et qui a estimé que «la réalisation de l’entente nationale, d’une réconciliation politique authentique ainsi qu’une amélioration de l’exercice démocratique, la poursuite de l’application de l’accord de Taëf et le respect du principe de la séparation des pouvoirs, constituent la seule garantie pour le succès du programme de redressement». Même raisonnement pour Mme Nayla Moawad, qui a jugé «impossible de dissocier les climats politique et économique». Elle a affirmé avoir exprimé l’espoir que «des mesures seront prises afin de décrisper l’atmosphère politique dans le pays et de rétablir la confiance des Libanais dans leur gouvernement, leur pays et leur État, ce qui favorisera les investissements étrangers au Liban». Le bloc parlementaire du parti Baas, représenté par M. Abdel Rahman Abdel Rahman, a en revanche estimé que «la réforme politique doit être consécutive à la réforme administrative» et ne doit pas la précéder. Quant à M. Boutros Harb, il a exprimé son appui au plan Hariri mais a estimé qu’il devrait être discuté au Parlement, au cours d’une séance extraordinaire, afin que l’opinion publique puisse en être informée. M. Hariri a aussi reçu le bloc des députés arméniens qui ont de nouveau appelé au règlement du problème de la représentation arménienne au sein du gouvernement.
Le chef du gouvernement Rafic Hariri clôturera ce matin le cycle des concertations parlementaires et politiques qu’il a entamées la semaine dernière, en prévision de la séance de la Chambre, ce matin place de l’Étoile, et qu’il a poursuivies hier. L’élément principal des entretiens de la journée de lundi – dont l’objectif est de favoriser l’adoption, par la...