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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Communautés - Le chef de l’Église maronite sera aujourd’hui à Toronto - Sfeir : « Si défendre l’indépendance - est de l’extrémisme, alors je suis extrémiste »

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, poursuit sa visite pastorale au Canada. Il entame aujourd’hui la troisième étape de sa visite canadienne par une visite à Toronto, qui vient après celles qu’il vient d’effectuer à Ottawa et Montréal, où il a notamment rencontré le président du PNL Dory Chamoun. «Si défendre l’indépendance, la liberté, la souveraineté et la décision libre est de l’extrémisme, c’est volontiers que nous nous déclarons extrémistes», a-t-il lancé à Montréal, avec une verve qui vient avec de plus en plus d’aisance, à mesure que se multiplient ses déclarations quotidiennes devant un public entièrement acquis à sa cause. En guise d’adieu à Ottawa, il avait réaffirmé devant des représentants des partis d’opposition qu’il croyait à une action non violente à la Gandhi, et à l’utilisation de «l’arme de la prise de position». Mais en même temps, il mettait en garde contre une prise de position unilatérale prise par les chrétiens du Liban, et insistait sur la nécessité que l’islam libanais aussi réclame l’Indépendance. «Un Liban chrétien, c’est un nouvel Israël, sans les moyens économiques et militaires d’Israël», a-t-il dit, et «un Liban musulman, c’est une entité qui sera très vite amenée à se fondre dans un ensemble plus vaste». «C’est un seul parti qu’il nous faut aujourd’hui au Liban, celui de l’indépendance», a-t-il lancé. À Montréal, le patriarche maronite s’est rendu d’abord au siège de l’évêché maronite, ou une foule très dense l’a accueilli. Il s’est ensuite rendu au couvent Saint-Antoine de l’Ordre libanais maronite, où il a présidé le rite de la Passion. Il s’est ensuite adressé aux membres de la colonie canadienne d’origine libanaise, dans le salon de l’Église, où il a eu droit à un récital de la chorale et à des danses folkloriques. Au salon du couvent Saint Antoine, le patriarche Sfeir a notamment eu la surprise de voir le président du PNL, qui a décidé de faire un crochet par le Canada, sur son chemin pour Washington. M. Chamoun a précisé qu’il se rendait à Washington pour y rencontrer les représentants de la nouvelle Administration américaine, et les convaincre de changer de politique à l’égard du Liban et de «la tutelle exercée par la Syrie sur notre pays, et où les États-Unis apparemment trouvent leur compte». « La croix du Liban est lourde » Après le couvent Saint-Antoine, le patriarche s’est rendu à l’église Sainte-Odile des Latins, troisième paroisse montréalaise, utilisée par les maronites pour leurs liturgies. Parlant de la liturgie du Carême, le chef de l’Église maronite a déclaré : «Nous savons que notre croix au Liban est lourde, mais nous ne devons pas regarder en arrière. Nous savons qu’ici, beaucoup portent la croix d’une décision de quitter le Liban qui a été prise sous la contrainte des circonstances. Il s’agit d’une grande blessure et d’une humiliation pour des âmes fières. Mais porter la Croix est inévitable. La Croix est notre force, notre consolation et notre salut. Aucune crise n’est éternelle, toutes ont heureusement une fin. Comme nous voudrions que ceux qui ont été forcés à quitter puissent rentrer au Liban et y retrouver leur place !». Samedi matin, le patriarche a rencontré, au siège de l’évêché maronite de Montréal, des hommes d’affaires d’origine libanaise, insistant sur la nécessité d’«une unité de volonté et d’action des Libanais résidents et émigrés». «Le Liban, a-t-il encore dit, vit de liberté. Privé de liberté, il disparaît». En cour de journée, le patriarche a rencontré les maires de Montréal, à l’Hôtel de Ville. Ces derniers ont offert une réception en l’honneur du patriarche, en présence du consul du Liban Khalil Habre et des notables d’origine libanaise. Samedi soir, (dimanche à l’aube, heure de Beyrouth), une réception a été offerte en l’honneur du patriarche Sfeir à l’hôtel Queen Elizabeth, par l’évêché maronite de Montréal, en présence d’un millier de convives, parmi lesquels figuraient M. Dory Chamoun, ainsi que des délégations des associations musulmanes libanaises al-Zahra et Makassed islamiques et d’une association druze. De l’aveu de l’un des maires de Montréal, la réception a été l’événement social libanais le plus important qui se soit produit à Montréal depuis de nombreuses années. «Si être extrémiste, c’est réclamer l’indépendance, la souveraineté, et la liberté de décision pour mon pays, alors c’est volontiers que nous nous déclarons extrémistes», a-t-il lancé au cours de cette grande soirée.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, poursuit sa visite pastorale au Canada. Il entame aujourd’hui la troisième étape de sa visite canadienne par une visite à Toronto, qui vient après celles qu’il vient d’effectuer à Ottawa et Montréal, où il a notamment rencontré le président du PNL Dory Chamoun. «Si défendre l’indépendance, la liberté, la...