Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

AUDIOVISUEL - Remise de trophées à l’Iesav - La promotion Michel Khleifé inaugure le Théâtre Béryte de l’USJ

La salle du Théâtre Béryte de la nouvelle faculté des lettres et sciences humaines de l’USJ – rue de Damas – était bondée il y a quelques jours pour la remise des trophée de l’Iesav. Après les beaux fauteuils en velours rouge pimpants neufs, un véritable assaut était donné aux escaliers, strapontins, encoignures et même entre-deux-portes. On se serait battu pour une planche de fakir dans ce nouveau théâtre pourtant de taille respectable. C’est dire qu’entre les responsables de l’université, les amis, les parents et les camarades venus applaudir les gagnants des trophées de cette neuvième promotion, c’était le surnombre assuré. Une cérémonie pour une promotion de l’Institut des études scéniques et audiovisuelles de l’USJ qui porte le nom du grand cinéaste arabe, Michel Khleifé, présent d’ailleurs à cette manifestation. Une cérémonie préparée jusque dans le plus petit détail par les diplômés eux-mêmes. Écran géant pour la projection des films en compétition, animation assurée par deux des leurs, etc. C’est Mme Aimée Boulos, directrice de l’Iesav, qui, la première, a pris la parole rappelant le premier parrainage des cérémonies des trophées par Youssef Chahine, puis par le cinéaste libanais trop tôt disparu Maroun Bagdadi. «Cette année, elle reprend avec encore plus d’éclat, dans le théâtre du nouveau campus, avec un autre cinéaste arabe, Michel Khleifé...On dit que les émotions s’émoussent avec les années, qu’au fil des jours et des événements elles n’ont plus prises sur nous. Quelle erreur...», a-t-elle dit qualifiant ces jeunes diplômés de «travailleurs de l’ombre». «... Notre cérémonie est particulièrement signifiante parce qu’elle est placée sous le signe du renouveau. Nouveaux locaux, nouvelles installations, nouveaux programmes, l’Iesav est en partance vers de nouvelles aventures... À vocation principalement universitaire, le Théâtre Béryte est non seulement un lieu mis au service des étudiants... mais il est également un tremplin pour les jeunes diplômés en route vers la vie professionnelle. Espace d’échanges de travaux universitaires locaux, régionaux et internationaux, cette salle jouera également le rôle de laboratoire de recherches, d’une maison de culture universitaire, d’espace ouvert aux ateliers et à la formation continue. Salle de théâtre et de cinéma nous inaugurons aujourd’hui, avec les trophées et par la suite les projections des films de diplôme le “Béryte-cinéma”. Le “Béryte théâtre”, lui, sera inauguré en octobre prochain...». Puis Aimée Boulos a évoqué le choix du cinéaste Khleifé pour cette promotion. Elle a remercié ce dernier «qui, depuis cinq ans, s’investit chaque année dans la formation de nos étudiants... Remarquable pédagogue, chantre de la tolérance et du respect de l’autre, humaniste convaincu, appartenant à des cultures et des civilisations différentes qu’il a assimilées et faites siennes...». Boulos a développé ce «concept du cinéaste-citoyen» prôné par Khleifé avant de s’adresser aux jeunes diplômés qui ont été «une promotion particulièrement attachante», et sur leurs films pleins «d’interrogations et de problématiques propres à votre génération... À vous de forger votre avenir», a-t-elle poursuivi. La directrice de l’Iesav a conclu en remerciant l’assistance, la presse et particulièrement le père Sélim Abou, recteur de l’USJ, qui a «été à l’origine de notre aventure», a-t-elle souligné, témoignant «admiration et estime non seulement au recteur que vous êtes, mais également à l’écrivain, au penseur libanais qui incarne les valeurs de rectitude et de courage qui font de lui une référence internationale et... une conscience nationale». Le mot des jeunes diplômés a été dit par Joulan el-Achkar qui a d’abord demandé une minute de silence en mémoire de l’un des professeurs décédé l’été dernier. Après avoir dressé un tableau plutôt noir du marché du travail qui les attend en raison d’une situation morose et fait le procès d’une caste politique décevante, c’est à la société elle- même qu’il s’est attaqué pour conclure que «l’individu fait partie de la société. S’il n’y a plus de société, je ne sais pas s’il y aura toujours un individu». La soirée commence alors. On nomine, on remet des trophées à tour de bras, on remercie avec beaucoup d’émotion. Et c’est Michel Khleifé qui remet les trophées aux gagnants . Il y a eu des nominations dans toutes les catégories : réalisation, image, musique, conception musicale, scénario, montage, direction artistique, meilleur acteur, meilleure actrice, meilleur assistant. Et il y a eu un prix spécial du jury attribué à deux personnes ex aequo. • Réalisation : Joulan el-Achkar, Émile Aouad, Rolly el-Dib, Samar Salamé, Amani Abou Alwane. • Image : Youssef Germanos, Georges Kerbage, Toufic Tabbal. • Musique originale : Jawad Nawaf et Émile Aouad. • Conception musicale : Joulan el-Achkar, Émile Aouad, Nadim Abou Chacra. • Scénario : Rolly el-Dib, Amani Abou Alwan, Carine Nicolas, Émile Aouad, Yasmina Raffoul. • Montage : Amani Abou Alwane, Youssef Germanos, Carine Nicolas, Joulan el-Achkar, Pierre Mouarrech. • Actorat : Zeina Saab de Melero, Carole Issa, Marwa Khalil, Edmond Haddad, Nabil Saliba, Walid Abou Serhal, Nasri Sayegh. • Direction artistique : Fourat Achkar, Fadi et Nagi Siriani, Aïda Derbass, Frédéric Frem. • Assistants : Leïla kanaan, Stéphanie Paulikevitch, Caroline Abou Zaki, Rachelle Aoun. • Prix spécial du jury : Zeina Shoumane, Amani Abou Alwan. • Prix spécial pour la participation de professionnels aux films des étudiants. Ont été nominés : Renée Dick, Hanane Hajj Ali, Myrna el-Harès, Zaki Mahfouz, Marielle Sarkis, Chadi el-Zein. Les trophées Émile Aouad (réalisation, musique originale et scénario), Toufic Tabbal (image), Nadim Abou Chacra (conception musicale), Pierre Mouarkech et Joulan el-Achkar (montage), Edmond Haddad et Zeina Saab de Melero (actorat), Marinelle Sarkis et Zaki Mahfoud( professionnels), Fadi et Naji Siriani (direction artistique), Rachelle Aoun (assistante).
La salle du Théâtre Béryte de la nouvelle faculté des lettres et sciences humaines de l’USJ – rue de Damas – était bondée il y a quelques jours pour la remise des trophée de l’Iesav. Après les beaux fauteuils en velours rouge pimpants neufs, un véritable assaut était donné aux escaliers, strapontins, encoignures et même entre-deux-portes. On se serait battu pour une...