Liban-Canada - Appui des partis chrétiens aux positions - du patriarche - Sfeir : Que le président réponde aux aspirations des Libanais - - Ottawa, Montréal (Canada) – De notre envoyé spécial Habib CHLOUK

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir est arrivé hier soir à Montréal, deuxième étape de sa tournée canadienne. Au cours de sa dernière journée à Ottawa, il avait insisté sur le devenir du Liban qui dépend de la volonté de ses fils, appelant le président Lahoud «à répondre aux vœux de ses fils qui aspirent à la sécurité, à la stabilité, à la souveraineté et à la paix» . «L’avenir du Liban dépend de la volonté de ses fils. S’ils désirent un Liban souverain, libre, indépendant et éternel, leur volonté s’accomplira», a-t-il affirmé, en notant qu’il s’était tu durant de nombreuses années au sujet de la présence syrienne en attendant le retrait d’Israël. Mgr Sfeir a conclu sa première étape canadienne à Ottawa par une rencontre avec les représentants locaux du Courant patriotique libre (CPL), des FL, du Parti national libéral et du parti Kataëb. Au terme de la rencontre, les partis ont publié un communiqué dans lequel ils ont demandé à l’Église maronite de «déployer ses efforts pour regrouper les Libanais de l’étranger, à l’heure où les habitants du Liban n’ont pas le droit d’exprimer leur opinion sans être assaillis par les forces de la terreur et de la répression». Dans l’après-midi de jeudi, Mgr Sfeir s’était rendu au siège du Parlement canadien, également siège du Sénat et de la présidence du Conseil, où il avait été reçu par le président du Sénat. Il s’était ensuite rendu au Parlement, réuni en séance plénière, en présence du Premier ministre Jean Chrétien, du ministre des Affaires étrangères et des autres ministres canadiens. En soirée, une réception a été donnée par l’ambassadeur du Liban, Raymond Baaklini, en l’honneur de Mgr Sfeir, en présence de plusieurs diplomates arabes, à l’exception du représentant de la Syrie. À cette occasion, le patriarche maronite a regretté que «le Liban ne soit pas encore parvenu à profiter de la présence massive de Libanais dans le monde». Un dialogue s’est ensuite établi avec l’assistance, au cours duquel le patriarche a souligné que «la situation restera la même au Liban tant que ses fils, toutes communautés confondues, ne s’unissent pas pour réclamer la souveraineté, la liberté et l’indépendance de leur pays». «Nous voulons tous l’indépendance du Liban. La seule différence est que certains peuvent s’exprimer pour réclamer cette indépendance et d’autres pas», a-t-il conclu.