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Actualités - CHRONOLOGIES

Wazzani - Le Liban entend exploiter ses ressources hydrauliques - Washington déplore l’escalade verbale d’Israël

Le président de l’Assemblée Nabih Berry a affirmé hier que le Liban entendait exploiter toutes ses ressources hydrauliques en dépit des menaces israéliennes, et en particulier l’eau du fleuve Wazzani. De son côté, l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield a clairement apporté l’appui de son pays au Liban et condamné «l’escalade verbale et les menaces» proférées par l’État hébreu. «Le Liban va poursuivre la réalisation de tous les projets d’exploitation de ses ressources hydrauliques (...) et terminer les travaux entamés par le Conseil du Sud sur le fleuve Wazzani», a déclaré M. Berry. «Il est fini le temps où les eaux libanaises étaient volées par Israël», a ajouté M. Berry, qui a mis l’État hébreu en garde «contre toute mesure qu’il pourrait prendre pour empêcher le Liban d’exploiter ses eaux nationales». M. Berri a ajouté que «le droit international est du côté du Liban (...), qui est en droit de réclamer des dédommagements pour le vol par Israël de son eau lors de l’occupation» (israélienne du Liban-Sud). Une pratique antérieure à 1967 De son côté, l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield a condamné «l’escalade verbale et les menaces» auxquelles a donné lieu cette affaire et appelé à régler les problèmes éventuels par «des entretiens pacifiques». Le diplomate, qui a fait cette déclaration après avoir rencontré l’ancien chef de gouvernement Sélim Hoss, a précisé, après avoir été reçu par le ministre de la Défense Khalil Hraoui, que «le pompage de l’eau se faisait avant 1967» et que «le Liban a le droit de poursuivre son projet». «Les Nations unies ont contribué à faire la vérité sur cette question et demeurent l’autorité de recours à laquelle les deux parties concernées peuvent recourir pour toute question qui pourrait surgir à l’avenir», a conclu le diplomate. Le porte-parole de la force internationale, Timor Goksel, avait démenti mercredi que le Liban ait à proprement parler «détourné les eaux du Wazzani», comme l’en accuse Israël, précisant qu’il ne fait que pomper une quantité d’eau limitée pour les besoins usuels des habitants du village du même nom. Le président du Conseil du Liban-Sud, M. Kabalan Kabalan, a effectué hier une tournée dans la région et inspecté les installations en cours, en vue du pompage de l’eau du Wazzani pour les besoins en eau courante du village du même nom, et des terrains agricoles qui l’entourent. Les « intérêts » d’Israël Mardi, Israël avait affirmé que le Liban avait entamé des travaux de construction d’un système de pompage de son côté de la frontière afin d’empêcher les eaux du fleuve Hasbani (dont ils confondent le nom avec celui du Wazzani) de couler en Israël. Des responsables israéliens avaient déclaré qu’«Israël saura défendre ses intérêts», sans préciser par quels moyens. Selon des sources officielles, le président libanais Émile Lahoud, lors d’un entretien jeudi avec l’envoyé spécial de l’Union européenne (UE) au Proche-Orient, Miguel Angel Moratinos, a dénoncé ce qu’il estime être des menaces de la part de l’État hébreu, estimant qu’elles traduisent «les mauvaises intentions d’Israël». M. Moratinos a pour sa part appelé «à la retenue militaire et verbale», selon les mêmes sources. Il a indiqué qu’il «allait faire le nécessaire pour que cette question n’envenime pas» encore plus la situation entre les deux pays.
Le président de l’Assemblée Nabih Berry a affirmé hier que le Liban entendait exploiter toutes ses ressources hydrauliques en dépit des menaces israéliennes, et en particulier l’eau du fleuve Wazzani. De son côté, l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield a clairement apporté l’appui de son pays au Liban et condamné «l’escalade verbale et les menaces»...