Eh khalass !

À partir du moment où le président de la République a décidé d’avoir le bon sens d’appuyer, presque sans réserves, l’indispensable processus d’épuration administrative, le président de la Chambre, par ministre de l’Énergie interposé, assénait, péremptoire : «Plus aucun fonctionnaire ne sera licencié». Le président de la Chambre, lors de son week-end à Faqra avec le président du Conseil, aurait fortement insisté, en maestro de la provoc, pour que soit divulgué aux yeux du monde, le sujet-pivot de leurs discussions : le Liban-circonscription-unique. Le président de la République annonce quelque temps plus tard, sa couleur. Il est contre. Le directeur des Affaires des émigrés au palais Bustros, envoyé à Kinshasa enquêter au sujet des onze Libanais – Libanais, pas chiites : Li-ba-nais –, fait son rapport quotidien, depuis presque neuf jours, au président de la Chambre, dont la garde prétorienne compte, parmi ses membres les plus éminents, le... directeur des Affaires des émigrés au palais Bustros. Dont le locataire – du palais Bustros – justement est un proche parmi les proches du président de la Chambre. Et ne voilà-t-il pas que le président de la République décide d’envoyer un émissaire spécial en RDCongo, en la personne du ministre de la Culture chargé de la francophonie, lui-même considéré presque comme persona non grata au palais Bustros. Ce n’est plus une troïka... Ce sont des monoïkas. (PS : une troïka est formée de trois monoïkas). Ou alors on part du principe que la définition d’une troïka, c’est cela : une doïka qui s’envoie les assiettes à la figure pendant que la troisième monoïka jubile en douce – comme depuis quelques jours à Koraytem. L’équité prévaut toujours : chacune des trois monoïkas jubile en douce, à son tour. Il y a juste un petit détail... Le tout-Liban qui plonge dans le chaos, de plus en plus. Et dans tous les cas : troï, doï comme monoï. Eh khalass !