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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie - L’ambassadeur de France à Aïn el-Tiné - Lecourtier appelle à un consensus - libanais autour du programme - de réforme

L’ambassadeur de France Philippe Lecourtier a réaffirmé hier l’appui de son pays aux réformes engagées par le gouvernement et a encouragé les Libanais à «créer un consensus autour d’elles afin que leur mise en œuvre puisse être possible». Le diplomate français a rendu visite au président de la Chambre Nabih Berry à Aïn el-Tiné pour lui «faire part de l’appui» de son pays à «la politique actuelle du gouvernement et lui dire que Paris compte sur son rôle et sur celui du Parlement» pour contribuer aux succès des réformes engagées. C’est ce que M. Lecourtier a affirmé dans la déclaration qu’il a faite à sa sortie de Aïn el-Tiné, soulignant que le plan de restructuration de l’État et de l’économie libanaise, présenté par le chef du gouvernement Rafic Hariri aux réunions financières de Paris, «nous a paru à tous extrêmement intelligent, crédible et cohérent». «Pour que sa mise en œuvre puisse être possible, il faut d’abord que les Libanais créent un consensus autour de lui et que toutes les forces politiques du pays, les partis, le Parlement, l’Exécutif y contribuent», a-t-il ajouté, indiquant que la «France a décidé pour sa part de s’engager d’une façon vraiment résolue aux côtés des Libanais». «Il est évident que nous avons besoin à la fois de la concentration des efforts libanais et aussi de créer, autour du Liban, un cercle d’amis et d’organismes amis qui permettront, le moment venu, d’apporter un supplément d’aide au Liban pour que ce programme réussisse», a-t-il ajouté, et il s’est félicité du soutien de M. Berry aux réformes. M. Lecourtier a insisté sur le fait que la refonte administrative est indispensable «dans la mesure où elle crée les conditions qui permettront ensuite de faire passer les réformes» économiques. «S’il n’y a pas de bases de gestion publique correcte et si l’État ne peut pas bien fonctionner, il est évident que les réformes ne pourront pas s’accomplir», a-t-il assuré, qualifiant de «courageuses» et de «nécessaires» les récentes décisions administratives du gouvernement. Le diplomate a rappelé que «même en France nous sommes obligés tous les ans de réformer l’administration pourtant bien développée. Il faut alléger là où c’est possible et renforcer là où c’est nécessaire. On ne doit jamais considérer qu’un État est statique, qu’il est constitué une fois pour toutes». Interrogé au sujet de la réunion des «pays donateurs», il a répondu en indiquant qu’il n’a pas «encore entendu prononcer cette expression». «Ce qui est vrai, en revanche, c’est que la France s’efforce de réunir autour du Liban les pays qui pourront donner caution au programme politique, économique et financier de son gouvernement», a-t-il ajouté, soulignant l’importance de cette caution pour Beyrouth. «Je ne suis pas sûr que ce dont le Liban a besoin c’est forcément des masses d’argent. Je pense qu’il a besoin de recréer une confiance et que les marchés financiers puissent accepter de lui prêter des fonds dans des conditions normales et qui soient économiquement satisfaisantes. Les investissements privés reviendront spontanément», a-t-il dit. Plus tard dans la journée, M. Berry a reçu le nouvel ambassadeur du Japon puis le chargé d’affaires de Yougoslavie.
L’ambassadeur de France Philippe Lecourtier a réaffirmé hier l’appui de son pays aux réformes engagées par le gouvernement et a encouragé les Libanais à «créer un consensus autour d’elles afin que leur mise en œuvre puisse être possible». Le diplomate français a rendu visite au président de la Chambre Nabih Berry à Aïn el-Tiné pour lui «faire part de l’appui»...