Championnat d’Italie : la Lazio Rome, arbitre du duel AS Rome-Juventus

La Lazio Rome, dominée dimanche à Bologne (2-0), a pratiquement dit adieu à ses dernières chances de conserver le scudetto (titre national) qu’elle avait acquis de haute lutte l’année dernière lors de l’ultime journée, aux dépens de la Juventus. L’équipe romaine se trouve rejetée à onze points de ses «frères ennemis» de l’AS Rome à douze journées de la fin et ne peut plus guère nourrir d’espoir. Les champions d’Italie devront désormais se contenter du rôle d’arbitre du duel entre la Roma et la Juventus de Turin, les deux dernières formations en lice pour le titre. La Lazio recevra la Juventus dimanche et pourrait, en cas de succès, réléguer les Turinois à entre six et neuf points de l’AS Rome, qui accueillera la Reggina. Les deux équipes de Rome s’affronteront quelque temps plus tard dans le derby du 29 avril. Même si les chiffres ne condamnent pas encore totalement les champions sortants, l’entraîneur Dino Zoff a admis hier : «La lutte au sommet est désormais une affaire entre la Roma et la Juve. Nous, nous pouvons jouer un rôle de trouble-fête, notre objectif reste une qualification en Ligue des champions». Une saison manquée La résignation de Dino Zoff n’est pas partagée par son président Sergio Cragnotti qui continue de croire à l’impossible. «Nous sommes les tenants du titre et je ne veux pas entendre parler d’abdication. Notre prestige est en jeu. Nous ne devons absolument pas jeter l’éponge», a-t-il tonné. Déjà éliminée sans gloire de la Coupe d’Italie et de la Ligue des champions, avec une seule victoire au compteur (contre Anderlecht) dans la deuxième phase, et trois échecs, dont l’un à domicile contre Leeds United, la Lazio a totalement manqué une saison qu’elle espérait pourtant triomphale. Elle n’a jamais su trouver cet équilibre collectif qui avait fait sa principale force en 2000. Sa défense n’a pas toujours été à la hauteur des circonstances, à l’image de son capitaine Alessandro Nesta assez inconstant dans son rendement. Son milieu de terrain, orphelin de joueurs de devoir comme l’Argentin Matias Almeyda et le Portugais Sergio Conçeiçao, passés à Parme dans le cadre du transfert de Hernan Crespo, n’a jamais su peser sur le jeu. Malgré cela, la ligne d’attaque est la seconde plus prolifique avec 40 buts, derrière celles de l’AS Rome (44 buts) et de la Juve (39 buts). Mais, cela n’a pas suffit.