AUTO - Au lendemain du rallye du Portugal - Tommi Makinen : « Trop tôt pour penser au titre »

Tommi Makinen (Mitsubishi) est l’homme en forme de ce début de championnat du monde des rallyes. Vainqueur au Monte-Carlo, le Finlandais a récidivé au Portugal, dimanche à Santa Maria da Feira au terme d’un folle épreuve. Cette année, seul son compatriote Harri Rovanpera (Peugeot 206 WRC) est parvenu à lui faire mordre la «neige» en Suède, le pilote de la firme française poussant Makinen à la faute dans l’ultime spéciale. Un exploit, tant il n’est pas évident de déstabiliser le quadruple champion du monde. L’Espagnol Carlos Sainz (Ford Focus WRC) peut en témoigner qui a échoué dans sa tentative au Portugal. «Carlos (Sainz) a toujours été très près. Il poussait très fort, nous avions des hauts et des bas. Et dans ces conditions atmosphériques, les écarts peuvent être importants. Alors, au départ de la dernière spéciale, c’était très dur à vivre. Carlos était très rapide dans ces dernières spéciales. Je me suis donc soigneusement concentré et j’ai littéralement volé dans cette ultime épreuve», racontait le Finlandais. Cent rallyes au compteur Ce succès, Makinen le devait aussi certainement à la concertation de son équipe avec les techniciens du manufacturier de pneumatiques français Michelin. À cette décision de creuser une bande centrale sur toute la circonférence du pneu, afin d’augmenter la stabilité directionnelle, en plus des entailles couramment pratiquées sur les épaules du pneumatiques pour améliorer la capacité d’évacuation d’eau. Une technique que d’autres équipes adoptèrent ensuite. Avec ses cent rallyes au compteur, ses vingt-deux victoires en mondial, à un succès du record de Juha Kankkunen et Sainz, Makinen reste redoutable quoi qu’il arrive. Même si sa Mitsubishi groupe A n’a pas toute l’efficacité d’une WRC. S’il devra attendre début octobre, le San Remo, quatre épreuves avant la fin de la saison, pour disposer enfin d’une Mitsubishi WRC. Une évolution des suspensions arrière de la Lancer a suffi à transfigurer sa voiture par rapport à l’an passé. Et voilà Makinen reparti à l’assaut du titre mondial. Avec la ferme intention de reprendre son bien «confisqué» l’année dernière par son compatriote Marcus Groenholm (Peugeot 206 WRC). La couronne ? Tommi Makinen ne veut toutefois pas y penser encore. «Non, c’est trop tôt, disait-il dimanche soir. Il y a encore onze épreuves à courir. Mais, c’est vrai, il est bien d’avoir déjà un petit capital points. C’est même un excellent départ et ce serait bien si cela continuait. Mais, je le répète, il est trop tôt pour dire quoi que ce soit».