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Actualités - CHRONOLOGIES

Le Premier ministre affirme à l’AFP que la crise financière sera évitée - Préparatifs pour une deuxième réunion économique à Paris, annonce Hariri

Le Premier ministre Rafic Hariri a affirmé hier, dans une interview accordée à l’AFP, que le Liban, fort de l’appui de la communauté internationale et d’un large consensus interlibanais, est sur la bonne voie pour redresser son économie et éviter une crise financière. M. Hariri fonde d’abord son optimisme sur le soutien que son plan de redressement a reçu lors de la réunion qui s’est tenue le 27 février dernier à Paris, au palais de l’Élysée, avec les présidents de la Banque mondiale et de la Commission européenne, James Wolfensohn et Romano Prodi, en présence du président Jacques Chirac. Se félicitant d’avoir alors obtenu une aide de 500 millions d’euros, M. Hariri a annoncé qu’une seconde réunion de concertation se tiendrait bientôt dans la capitale française. «Des préparatifs sont en cours pour une nouvelle rencontre», a-t-il indiqué, sans vouloir en donner la date. Le journal al-Moustaqbal, qui appartient à M. Hariri, a indiqué hier que le Fonds monétaire international (FMI) et l’Allemagne se joindraient à cette réunion, baptisée déjà «Paris 2». Selon M. Hariri, «le Liban veut en priorité la réduction du service de sa dette qui grève ses finances et freine la relance de la croissance» d’une économie en panne depuis près de trois ans. Les banques libanaises supportent 80 % de la dette publique en livres libanaises et en devises, qui équivaut aujourd’hui à quelque 25 milliards de dollars américains, soit 147 % du Produit intérieur brut (PIB). À peine un tiers de cette dette est extérieure. À lui seul, le service de la dette accapare 44 % du budget national en 2001, dont le déficit prévu est de 3,3 milliards de dollars. Malgré les doutes des experts qui évaluent à 5 milliards de dollars le besoin en financement du Liban pour l’année en cours, M. Hariri a estimé que «les banques libanaises peuvent continuer à financer l’État». «Leurs comptes sont solides, comme le FMI lui-même s’en est rendu compte lors d’une récente mission au Liban», a-t-il affirmé. M. Hariri a également écarté les risques d’une dévaluation de la livre libanaise, en soulignant que «les pays arabes du Golfe viennent de déposer un peu plus d’un milliard de dollars à la Banque du Liban pour aider notre pays». Le plan présenté par M. Hariri le 27 février à Paris table sur une privatisation rapide des services publics, une réduction du service de la dette, une réforme fiscale et la refonte d’une administration pléthorique et corrompue. M. Hariri mise également sur l’élargissement de l’assiette fiscale, l’introduction prochaine de la TVA et la signature, cet été, d’un accord d’association avec l’Union européenne (UE). Cette opération de redressement impliquant des mesures impopulaires – telles que l’abolition des subventions de la betterave sucrière ou le licenciement et la réaffectation des fonctionnaires en surnombre – M. Hariri a coordonné son action avec le président Émile Lahoud et le chef du Législatif Nabih Berry. Le chef du gouvernement estime qu’«après être entré dans le détail du plan, il existe un large consensus». «Nous sommes tous sur le même bateau et assumerons ensemble un plan de sauvetage», a-t-il souligné. «Pour la première fois au Liban, il y a une politique claire, transparente. Tout le monde participe», a assuré M. Hariri. À titre d’exemple, l’armée et les services de sécurité, qui accaparent 20 % du budget, ont ainsi décidé de réduire fortement les indemnités de départ de leurs membres. M. Hariri a confirmé en conclusion que son programme de privatisation serait mené à bien cette année, notamment dans les secteurs du téléphone et de l’adduction et du traitement des eaux.
Le Premier ministre Rafic Hariri a affirmé hier, dans une interview accordée à l’AFP, que le Liban, fort de l’appui de la communauté internationale et d’un large consensus interlibanais, est sur la bonne voie pour redresser son économie et éviter une crise financière. M. Hariri fonde d’abord son optimisme sur le soutien que son plan de redressement a reçu lors de la...