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Actualités - CHRONOLOGIES

Administration - Incurie et inconscience ont eu raison des bonnes volontés - Fermeture de l’hôpital gouvernemental de Marjeyoun

L’hôpital gouvernemental de Marjeyoun a fermé ses portes, vendredi dernier, et seules les urgences continuent d’y fonctionner. Le président de la commission parlementaire de la Santé Dr Atef Majdalani s’est rendu hier sur place, pour inspecter les lieux et réfléchir avec les quelques responsables des services de l’hôpital sur ce qui peut être fait pour rouvrir rapidement les portes de l’établissement. Le problème de l’hôpital est à la fois politique et administratif, mais c’est d’abord un problème d’irresponsabilité, d’incurie et d’inconscience. Il s’agit, d’abord, de nommer un conseil d’administration. Mais les luttes d’influence entre Amal et le Hezbollah sont telles qu’aucun accord n’a pu être conclu entre eux à ce sujet, depuis le départ, en mai dernier, des Israéliens, tandis que le ministère de la Santé assiste passivement à cette querelle stérile. Faute de conseil d’administration, le gouvernement ne sait pas à qui accorder l’avance du Trésor nécessaire au fonctionnement de cet établissement. Car l’un des problèmes que le conseil d’administration aura à régler, c’est la titularisation du personnel de l’hôpital. Car sur 170 membres du personnel, seuls 30 sont reconnus comme des fonctionnaires, et sont payés en conséquence, tandis que les 140 autres ont été engagés du temps où l’hôpital se trouvait dans la bande frontalière sous occupation israélienne. Après le départ des Israéliens, en mai dernier, le CICR s’était engagé à prendre en charge le fonctionnement de l’hôpital et le paiement du personnel, en attendant la relève gouvernementale. Il l’a fait jusqu’en décembre dernier. Toutefois, depuis lors, le personnel n’a plus été payé et a cessé spontanément de venir au travail. Depuis vendredi, quelques infirmières, travaillant bénévolement, assurent les services d’urgence, notamment les unité de dialyse où viennent se soigner 20 personnes. Mais même ce service risque de fermer, le matériel de dialyse ne suffisant que jusqu’au 20 mars. Passé cette date, c’est la mort qui attend les malheureux qui seront privés de ce service et incapables d’aller se faire soigner dans un autre hôpital. L’hôpital de Marjeyoun dessert une région comprenant 70 villages, peuplée d’environ 50 000 habitants.
L’hôpital gouvernemental de Marjeyoun a fermé ses portes, vendredi dernier, et seules les urgences continuent d’y fonctionner. Le président de la commission parlementaire de la Santé Dr Atef Majdalani s’est rendu hier sur place, pour inspecter les lieux et réfléchir avec les quelques responsables des services de l’hôpital sur ce qui peut être fait pour rouvrir...