Commission - Dès lundi, un bureau accueillera les réclamations - des proches des disparus

Qu’est-ce qui différencie la commission créée récemment par le gouvernement pour étudier l’épineux dossier des personnes disparues pendant la guerre de celle qui avait été formée par le précédent cabinet ? Le ministre Fouad el-Saad, chargé du Développement administratif, répond immédiatement : «La nouvelle commission a à sa tête un ministre (lui-même) pour bien montrer la détermination du gouvernement à aller jusqu’au bout de cette affaire». Le ministre ne doute pas des résultats positifs auxquels aboutira la commission, «car tous les services y sont représentés, ainsi que le parquet de cassation et le pouvoir politique». Officiellement, cette commission a un délai de dix mois pour achever sa mission, mais selon M. Saad, ce délai pourrait être prolongé si cela s’avérait nécessaire. Aussitôt formée, la commission a entamé ses recherches, et dès lundi, un bureau au ministère de la Justice se chargera d’accueillir les réclamations des proches des personnes disparues. Ceux-ci devront remplir des formulaires portant sur tous les détails de la disparition des personnes recherchées afin de faciliter l’enquête de la commission. M. Saad a toutefois demandé à ceux qui pensent que leur proche disparu est décédé de ne pas se déranger, afin d’éviter à la commission des investigations inutiles. Rappelons que le gouvernement Hoss s’était déjà penché sur la question et avait formé une commission présidée par le directeur de la Sûreté générale, le général Jamil el-Sayyed, pour traiter le dossier. Cette commission avait rapidement abouti à la conclusion suivante : toute personne disparue depuis plus de dix ans devait être considérée comme défunte, provoquant un tollé chez les familles des disparus convaincus que l’enquête menée n’avait pas été poussée.