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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Les tractations se poursuivent pour une rencontre avec Bush - Sfeir à Washington : une étape éminemment politique

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, est arrivé lundi soir (hier matin heure de Beyrouth) à Washington, treizième étape de son long périple américain et probablement la plus importante politiquement, du fait de la qualité des interlocuteurs qu’il aura à y rencontrer. Le patriarche compte demeurer quatre jours dans cette «capitale du monde», comme il l’a lui-même qualifiée lors du dîner offert en son honneur dans un restaurant de la ville peu après son arrivée. Aujourd’hui mercredi, Mgr Sfeir doit déjeuner en compagnie de membres du Congrès. Demain jeudi, il aura un entretien avec le speaker (président) de la Chambre des représentants (députés). Pour ce qui est d’une éventuelle rencontre entre le patriarche et le président américain George W. Bush, rien ne semble encore décidé. Des tractations sont menées en coulisses, notamment par des membres influents de la colonie libano-américaine, pour que l’entrevue ait lieu. Cependant, des efforts sont également déployés par les détracteurs de la rencontre, tant à Washington qu’à Beyrouth, pour empêcher son déroulement, et cela pour diverses raisons. L’une d’elles serait d’ordre protocolaire, certaines parties estimant que le nouveau président américain ne pouvait s’entretenir avec un responsable religieux d’un pays étranger avant d’avoir rencontré des officiels de ce pays. À ce sujet, des informations font état d’une possible entrevue à la fin mars entre le président Bush et le chef du gouvernement Rafic Hariri. Le patriarche est arrivé sur les rives du Potomac par le train, en provenance de Richmond, en Virginie, et avec plusieurs heures de retard. Le voyage devait avoir lieu en automobile, mais les conditions climatiques difficiles régnant sur l’est des États-Unis ont imposé un changement de programme. Signalons que le dîner, auquel étaient conviés de nombreux dignitaires et notables de la colonie libanaise, a eu lieu dans un établissement appartenant au restaurateur libanais Béchara Nammour. Le patriarche maronite avait achevé samedi sa visite à Miami, la métropole de Floride. Peu avant son départ pour la Virginie, une cérémonie avait eu lieu dans le salon de l’église Notre-Dame, où des allocutions ont été prononcées. Prenant la parole, Mgr Sfeir a développé le thème du Libanais ouvert sur le monde, qui refuse le repli sur soi. «Ceux qui ont accusé les Libanais d’isolationnisme se sont rendus coupables de calomnie à leur égard», a-t-il lancé. «On a aussi reproché aux Libanais de ne pas savoir ce qu’ils veulent et d’être des tribus en conflit entre elles. Ce sont également des calomnies», a-t-il dit. «Nous tendons la main à tout le monde, à ceux qui veulent être nos amis comme à ceux qui se posent en ennemis, mais à condition que ces derniers nous respectent et qu’ils reconnaissent que nous sommes un peuple désireux de préserver sa dignité», a-t-il ajouté, avant de souligner que «des citoyens qui acceptent que la dignité de leur patrie soit bafouée n’ont pas de patrie». À Richmond, douzième étape de sa tournée, le patriarche a célébré dimanche l’office religieux à Saint-Antoine, avant de prendre part à un déjeuner dans un hôtel de la ville. Là aussi, Mgr Sfeir a eu l’occasion de revenir dans un discours sur la situation au Liban. «Nous ne demandons pas l’impossible lorsque nous disons que le Liban a le droit d’être comme les autres pays, libre, souverain, indépendant et débarrassé de toute tutelle», a-t-il répété.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, est arrivé lundi soir (hier matin heure de Beyrouth) à Washington, treizième étape de son long périple américain et probablement la plus importante politiquement, du fait de la qualité des interlocuteurs qu’il aura à y rencontrer. Le patriarche compte demeurer quatre jours dans cette «capitale du monde», comme il l’a...