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Actualités - CHRONOLOGIES

Coopération - Le pape viendra-t-il au Liban ? Les informations restent contradictoires - Lahoud qualifie de « très satisfaisante » sa visite en Italie

Évaluant sa récente visite au Vatican et en Italie et ses entretiens avec les responsables italiens et Sa Sainteté le pape Jean-Paul II, de vendredi à dimanche derniers, le président Émile Lahoud a jugé les résultats de son voyage «très satisfaisants». Rappelons que M. Lahoud avait été reçu par le président italien, Carlo Azeglio Ciampi, et par le ministre italien des Affaires étrangères Lamberto Dini. L’ambassadeur du Liban au Vatican, Fouad Aoun, a organisé un dîner en l’honneur du président libanais. Celui-ci était accompagné de son épouse Andrée, de son fils Ralph Émile, et d’une délégation formée du vice-Premier ministre Issam Farès et du directeur de la Sûreté générale Jamil el-Sayyed. Dans un entretien avec la presse, M. Lahoud a estimé que ses visites au Vatican et en Italie ont montré une nouvelle fois «la grande estime dont jouit le Liban sur la scène internationale et la confiance grandissante dans sa capacité à dépasser les événements difficiles qui l’ont secoué». Il a ajouté : «J’ai remarqué chez les responsables au Vatican une volonté de contribuer à renforcer l’unité nationale au Liban et à assurer toutes les conditions de succès de cette entreprise. Le Saint-Siège suit de près la situation intérieure au Liban et a acquis la profonde certitude qu’il est indispensable de faire disparaître tous les facteurs qui ont abouti à tant de souffrances». En ce qui concerne ses pourparlers avec les responsables italiens, M. Lahoud a considéré qu’ils étaient très positifs et qu’ils constituaient «une preuve de plus de la volonté des deux pays d’entretenir des relations encore plus étroites». Il a notamment discuté avec MM. Ciampi et Dini de la possibilité d’augmenter le volume des aides au Liban, notamment pour le territoire libéré du Liban-Sud et son déminage. Rappelons que M. Ciampi a fait part de l’intention du gouvernement de son pays d’augmenter les aides au Liban de 33 millions de dollars. Le pape en Syrie : pèlerinage ou politique ? Pour sa part, le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’État du Vatican, a déclaré, lors du dîner à l’ambassade libanaise, que «le Saint-Siège et ses proches collaborateurs sont engagés pour une paix juste et globale au Moyen-Orient». Interrogé sur la possibilité d’une visite du pape au Liban à l’occasion de son voyage en Syrie en mai prochain, le cardinal Sodano a répondu : «Tout est possible. C’est une question de temps et de programme, celui-ci n’ayant pas encore été fixé. Toutefois, le président libanais nous a déjà honorés d’une invitation». À la question de savoir quel caractère revêt la visite du pape en Syrie, il a soutenu : «C’est surtout un pèlerinage sur les traces de saint Pierre qui le mènera aussi à Malte. Sa Sainteté envisage aussi une visite-éclair à Athènes si cela s’avère possible. Le but de ce voyage est donc purement religieux, mais son passage à Damas mettra notamment l’accent sur la cohabitation entre les catholiques et les autres chrétiens, ainsi qu’avec les représentants des autres communautés religieuses». Quant à Mgr Jean-Louis Tauran, chargé des Relations extérieures au Vatican, il s’est entretenu avec les journalistes de la situation générale au Moyen-Orient. «Je suis plongé dans la progression de la situation politique en Israël», a-t-il déclaré. «Il semble que le processus de paix risque de se trouver en état de stagnation, mais la situation générale me laisse optimiste. En ce qui concerne le Liban, je suis toujours confiant dans les capacités extraordinaires des Libanais à faire face aux difficultés». Interrogé à son tour sur un éventuel caractère politique à la visite du pape en Syrie, il a fait remarquer que «ce pèlerinage n’est en rien politique, mais le pape souhaite notamment qu’il ait un impact positif sur le climat général». Commentant la possibilité d’un passage au Liban, il a répondu : «Non, le voyage est trop court». Enfin, le vice-Premier ministre Issam Farès a lui aussi qualifié le voyage en Italie de «très positif à tous points de vue». Interrogé sur la notion d’entente nationale évoquée dans le communiqué du Saint-Siège, M. Farès a précisé que les entretiens s’étaient concentrés sur l’application de l’Exhortation apostolique au Liban. Sur les discussions concernant le problème des Libanais qui ont fui la bande frontalière après le retrait israélien, il a révélé que «le président Lahoud a assuré à ses interlocuteurs que la sécurité était assurée dans la région». A-t-on interrogé la délégation libanaise sur les raisons qui empêchent le déploiement de l’armée au Sud ? «Cette question n’a pas vraiment été posée, au contraire, c’est le président Lahoud qui a pris l’initiative d’expliquer la position libanaise», a dit M. Farès. Sur le timing de la visite du président libanais au Vatican avant le pèlerinage papal en Syrie, il a commenté : «C’est le président Lahoud qui a choisi ce moment parce qu’il tenait à ce que sa première visite en Europe soit au Vatican».
Évaluant sa récente visite au Vatican et en Italie et ses entretiens avec les responsables italiens et Sa Sainteté le pape Jean-Paul II, de vendredi à dimanche derniers, le président Émile Lahoud a jugé les résultats de son voyage «très satisfaisants». Rappelons que M. Lahoud avait été reçu par le président italien, Carlo Azeglio Ciampi, et par le ministre italien des...