Actualités - CHRONOLOGIES
Liban-Sud - Beyrouth se plaint de la lenteur - de l’opération de déminage
le 07 mars 2001 à 00h00
Les autorités libanaises sont inquiètes de la lenteur des opérations de déminage actuellement en cours au Sud et estimeraient qu’au rythme où vont les choses cette opération qui a débuté en mai dernier, le mois du retrait israélien , pourrait ne pas être terminée d’ici à trente ans. Par ailleurs, le Liban croit déceler une certaine lenteur «voulue» de la part de certains pays pouvant mettre leur savoir-faire et leurs équipes spécialisées au service de la Finul. Selon notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane, un différend profond a surgi entre le Liban et l’Onu quant à la responsabilité de cette opération : pour le Liban, le déminage au Sud est l’affaire de la Finul, et pour l’Onu, cette action est du ressort des seules autorités libanaises. Serait-ce là une autre façon de faire pression sur le Liban ? Plus d’une partie y croit. Quoi qu’il en est, le Liban officiel recense six difficultés auxquelles il est actuellement confronté : 1. Les pays donateurs lui demandent de signer l’accord d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnelles, ce qu’il a jusqu’ici refusé. 2. Le Liban n’a pas encore reçu les fonds promis pour une telle opération, notamment de la part des pays arabes. Sachant que de nombreux pays ont déjà participé directement à cette opération soit à travers des accords bilatéraux soit en passant par les organismes onusiens. 3. Le refus de certains pays de procurer au Liban certaines techniques avancées pour l’aider à localiser les champs de mines. 4. L’impossibilité pour le Liban de se procurer des cartes d’emplacement des champs de mines de la part d’Israël malgré son insistance auprès de l’Onu et auprès de l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth. 5. La brigade ukrainienne, qui a entrepris ce travail de déminage, limite son action à la zone nécessaire à la Finul et ne progresse pas du côté des zones habitées. 6. Les mines ont pu changer d’emplacement du fait des intempéries et des glissements de terrain. C’est un danger qui peut devenir insurmontable si les choses continuent à traîner en longueur.
Les autorités libanaises sont inquiètes de la lenteur des opérations de déminage actuellement en cours au Sud et estimeraient qu’au rythme où vont les choses cette opération qui a débuté en mai dernier, le mois du retrait israélien , pourrait ne pas être terminée d’ici à trente ans. Par ailleurs, le Liban croit déceler une certaine lenteur «voulue» de la part de...
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