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Actualités - CHRONOLOGIES

Réformes - Après la rencontre du week-end avec Berry, le Premier ministre a conféré hier avec Lahoud - Les trois présidents déterminés à aller jusqu’au bout

Le chef du gouvernement Rafic Hariri bénéficie désormais des conditions idéales pour mener à bien son plan de réformes et de privatisations : de fait, sur le plan interne, après l’appui quasi inconditionnel accordé dimanche par le chef du législatif Nabih Berry, il a obtenu hier celui du président de la République, le général Émile Lahoud. Sur le plan international, M. Hariri peut aussi se prévaloir de l’appui des instances économiques et financières internationales, qui, lors de la réunion de Paris, ont notamment promis à Beyrouth une aide de 500 millions d’euros sous forme de dons et de prêts bonifiés. Au palais de Baabda, M. Hariri a rendu compte hier au général Lahoud des résultats de sa rencontre, le week-end dernier à Faqra, avec le chef du Parlement. Bilan de l’entretien : les présidents de la République et du Conseil ont convenu de la nécessité de poursuivre les réformes administratives déjà entamées par le gouvernement ainsi que les mesures destinées à renflouer l’économie du pays. Qui plus est, le souci du régime actuel étant d’éviter à tout prix une réédition de la troïka, les deux responsables étaient aussi d’accord pour suivre le processus institutionnel prévu par la Constitution, en l’occurrence : discussion des mesures préconisées en Conseil des ministres, puis au Parlement. Profiter du soutien international qui s’est concrétisé à Paris pour relever les défis économiques auxquels est confronté le Liban : dorénavant tel est le mot d’ordre qui inspirera l’action des institutions législative et exécutive du pays. En gros, cette action impliquera essentiellement deux phases : d’abord l’assainissement des administrations publiques, puis la privatisation de certaines d’entre elles, notamment : les télécommunications, l’eau, l’électricité et la MEA. C’est d’ailleurs sur ce dernier dossier que les membres du gouvernement plancheront jeudi lors de leur réunion hebdomadaire. En effet, le ministre des Transports et des Travaux publics Négib Mikati devra exposer son plan de réforme concernant la MEA dont on évacuerait les employés surnuméraires à l’instar du ministère de l’Information et de Télé-Liban, en prévision de son éventuelle privatisation. La rencontre de Faqra Cette détermination des trois pouvoirs à aller de l’avant dans la réalisation des réformes avait connu un début de consécration au cours du week-end dernier dans la résidence de Rafic Hariri à Faqra. De fait, celui-ci s’est longuement entretenu avec le président de la Chambre Nabih Berry, qui a pratiquement donné son feu vert à l’action du cabinet Hariri, un feu vert qui lui avait fait cruellement défaut en 1997… Le communiqué publié à l’issue de cette rencontre prévue depuis plusieurs semaines a rendu compte de l’harmonie qui caractérise désormais les relations entre le Législatif et l’Exécutif. Les deux responsables se sont ainsi entendus sur les points essentiels suivants : – «Trouver les moyens de réduire les dépenses publiques dans toutes les institutions civiles et militaires de l’État, tout en augmentant leur productivité et leur efficacité. – «Aller jusqu’au bout des réformes enclenchées, mettant à la disposition du Conseil de la fonction publique tous les fonctionnaires surnuméraires en vue de les transférer dans les institutions qui manquent de main-d’œuvre. – «Stimuler les secteur productifs du pays pour la création d’emplois (…). Encourager les investissements et relancer l’activité économique en axant sur l’exécution des projets de développement sur l’ensemble du territoire et dans les régions libérées en particulier (…). – «L’appui international qui s’est manifesté lors de la réunion de Paris et les mesures concrètes qui s’ensuivront à l’occasion d’une seconde réunion groupant les partenaires du Liban ont créé dans le pays un climat d’optimisme (…)». Le communiqué indique en outre que les discussions ont porté sur «les projets de privatisation de certains secteurs tels que les Télécommunications, l’ Électricité et l’Eau» avant d’insister sur «la collaboration et la solidarité entre les trois pouvoirs». Concrètement, de sources bien informées, on apprend que MM. Hariri et Berry se sont entendus pour hâter l’approbation d’un certain nombre de projets de loi qui sont encore débattus en commission, et qui ont trait à l’acquisition de biens-fonds par les étrangers, à la stimulation des investissements, à la lutte contre le blanchiment d’argent, à la réduction des cotisations à la CNSS et aux douanes. Par ailleurs, le gouvernement devrait bientôt se pencher sur le cas des fonctionnaires surnuméraires dans d’autres institutions. Citons parmi elles : la CNSS, le ministère de l’Éducation, les Transports en commun et le chemin de fer, la Régie, les ministères des Affaires sociales et des Télécommunications. Les sources susmentionnées indiquent enfin qu’après avoir licencié les fonctionnaires en trop de manière progressive, le gouvernement prolongerait jusqu’à 17h les heures de travail de ceux qui resteront.
Le chef du gouvernement Rafic Hariri bénéficie désormais des conditions idéales pour mener à bien son plan de réformes et de privatisations : de fait, sur le plan interne, après l’appui quasi inconditionnel accordé dimanche par le chef du législatif Nabih Berry, il a obtenu hier celui du président de la République, le général Émile Lahoud. Sur le plan international, M....