Le souffle du futur

Un vent de jeunesse souffle sur la télévision. Qui s’en plaindrait, si ce ne sont les quelques esprits chagrins qui continuent de regretter ceux qui furent! Maguy, où es-tu? Il faudra que je me mette à consulter les astres. Je finirai bien par la retrouver entre Bélier et Capricorne, puisqu’elle fréquente disormais les étoiles. Rassurons, auparavant, ceux qui identifient une chaîne à ses présentateurs. Les pas-si-vieux-de-la-vieille sont toujours là, incontournables, indécrottables. Comment pourrait-on envisager de jouer sans Tony? Comment prendre le pouls de la nation sans Élie? Comment discuter avec des artistes sans Zaki? Et comment concevoir la politique sans Marcel? Le vent de jeunesse a, quant à lui, commencé à souffler avec Paula Yacoubian et, au fil des semaines, la brise qu’elle faisait souffler s’est transformée en tornade! On ne parle plus que d’elle. Les «pour» et les «contre» s’affrontent déjà. Moi, je serais plutôt du genre «tout contre» mais passons... Le vent de la jeunesse, c’est aussi le jeune Karim Gemayel qui convoque, pour sa part, les héritiers de nos dynasties politiciennes. Que feront-ils? Marcheront-ils ou non sur les traces de leurs aînés? Là aussi, il y a les «pour» et les «contre», mais c’est des options futuristes des jeunes invités qu’il s’agit. Enfin, pour compléter cette tonifiante constatation de renouveau, on a vu naître, à grand renfort de pub, la filiale d’une de nos chaînes à Dubaï. Celle-ci, diffusée sur orbite, se propose de s’adresser en priorité à la jeunesse arabe. Et si vous n’êtes pas «zen», cela veut dire désormais que vous n’êtes pas branché sur ce nouveau site télévisé. Pour ma part, je me contente volontiers pour le moment de la seule jeunesse que je puisse encore revendiquer: celle du cœur! N.B. : Le souffle du futur, titre français de Slipstream de Steven Lisberger avec Bill Paxton, Ben Kingsley, J. Murray Abraham.