Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

AL-BUSTAN - « Le nozze di Figaro » : une mise en scène - retravaillée et adaptée à l’auditorium - Transmettre le génie de Mozart

Après «La Flûte enchantée» donnée l’année dernière, l’orchestre de chambre de Varsovie interprétera, ce soir encore et demain dimanche, un des grands opéras de Mozart, «Le nozze di Figaro». L’ensemble polonais voue une passion indéfectible au compositeur et organise, depuis 1991, le Festival Mozart où sont jouées ses grandes pièces comme ses œuvres moins connues. «La Flûte enchantée» que le public libanais a vue l’an dernier devrait largement les encourager à revenir découvrir ces «Nozze», mises en scène par Ryszard Peryt, mozartien fervent. Le fondateur de l’ensemble, Stefan Sutkowski, qui accompagne cette année ses chanteurs et ses musiciens, confirme le génie absolu de Mozart : «Sa musique nous transforme, confie-t-il, et nous essayons de transmettre cette joie au public». Tout pour la musique Il rappelle le mot d’ordre du compositeur : d’abord la musique, les mots ensuite. «La pièce de Beaumarchais, “Le Mariage de Figaro”, jouée en 1784, a été une petite révolution avant l’heure, poursuit-il. Mozart s’est emparé du sujet, aidé de son complice le librettiste Lorenzo da Ponte. Alors que l’écrivain est inscrit dans l’histoire, la musique de Mozart est restée éternelle et a sauvé le texte de l’oubli». Pour la mise en scène, Stefan Stukowski et ses collaborateurs partent d’une même certitude : écouter la musique et se laisser guider par elle : «C’est elle qui conduit la mise en scène, affirme-t-il. C’est là la grande force de Mozart. Sa partition est plus forte que le livret lui-même». Une mise en scène retravaillée en 1993 et adaptée à l’auditorium du Bustan. À ne pas rater, avec, en alternance, dans les rôles de Cherubino et de la comtesse Almaviva, la talentueuse Marta Boberska, qui a donné sans doute le meilleur d’elle-même lors de ses interprétations, jeudi 1er mars à l’église Mar Sassine, des œuvres religieuses de Pergolèse et Vivaldi. Le scandale créé par Beaumarchais, avec son «Mariage de Figaro» a participé en quelque sorte à la préparation de la Révolution française. Ce sont les domestiques, autrement dit le «tiers État», qui tient le devant de la scène, alors que les nobles sont tournés en ridicule. L’intrigue est simple : Figaro, employé de maison chez le comte et la comtesse Almaviva, se prépare à épouser Suzanne, la femme de chambre de la comtesse. Cette dernière est trompée par son mari, qui pousse l’élégance jusqu’à être follement jaloux de tout homme qui approche sa femme. Or, cet homme est un jeune page, Cherubino, qui finira par déclarer sa flamme à la comtesse. Le comte, lui, ne voit pas d’inconvénient à conter fleurette à Suzanne et à lui donner rendez-vous dès la fin de ses noces. C’est à ce moment-là que les deux femmes décident de tendre un piège au comte : elle échangent leurs vêtements et la comtesse se rend au rendez-vous. Figaro est bien un peu jaloux et remué après avoir découvert que Marcellina, la femme d’âge mûr qui avait tenté de le séduire, était en fait sa belle-mère. Mais tout se termine bien : les deux amoureux se marient et le comte présente ses plus plates excuses à sa femme, lui jurant de lui être fidèle
Après «La Flûte enchantée» donnée l’année dernière, l’orchestre de chambre de Varsovie interprétera, ce soir encore et demain dimanche, un des grands opéras de Mozart, «Le nozze di Figaro». L’ensemble polonais voue une passion indéfectible au compositeur et organise, depuis 1991, le Festival Mozart où sont jouées ses grandes pièces comme ses œuvres moins connues....