Les étudiants de l’USJ se solidarisent avec les prisonniers -

M. Ghazi Aad, président de l’association Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés), a donné hier une conférence sur le thème des détenus libanais dans les prisons syriennes au campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (rue Huvelin). Le conférencier a rappelé que l’État libanais a toujours remis en cause la présence de détenus libanais dans les geôles syriennes. Il a en outre mis en exergue la confusion qui règne quant aux chiffres avancés par les différents responsables libanais ou syriens. Il a par ailleurs considéré que la présence de ces prisonniers en Syrie contrevenait aux accords bilatéraux sur le rapatriement des prisonniers signés en 1951 et à la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées adoptée par l’Assemblée générale de l’Onu en 1992. Il a ensuite énuméré les différents centres de détention en Syrie ainsi que les services de renseignements syriens actifs sur le territoire libanais depuis 1976. «Ces services ont procédé arbitrairement à l’arrestation de centaines de Libanais», a-t-il indiqué. Suite à l’intervention de M. Aad, certains parents de détenus présents dans l’assistance se sont levés tour à tour pour témoigner de leur indignation et de leur douleur face à l’indifférence et au silence des autorités libanaises, suscitant un élan d’émotion dans le parterre estudiantin. Contrairement à la décision de l’administration et de l’amicale, les étudiants des différentes tendances politiques ont enfin observé un sit-in symbolique de quelques minutes à l’issue de la conférence. Cierge à la main, les universitaires ont scandé des slogans favorables au retour des prisonniers et au retrait des troupes syriennes du Liban. On notait la présence dans la salle de la présidente du comité des parents de détenus, Mme Sonia Eid, de la mère de l’ancien membre du bureau politique du parti Kataëb, M. Boutros Khawand, de l’ancien détenu Joseph Hallit, du chargé de mission au Liban de l’association Nouveaux droits de l’homme, M. Élie Abou Aoun, et de M. Massoud Achkar