Exposition - Coup d’envoi du Festival du livre d’Antélias

Le ministre de la Culture, M. Ghassan Salamé, représentant le président Émile Lahoud, a donné jeudi soir le coup d’envoi du vingtième Festival libanais du livre organisé par le Mouvement culturel d’Antélias. La cérémonie a eu lieu en présence d’une foule de personnalités, dont notamment le ministre Fouad el-Saad, représentant le chef du gouvernement, le ministre de la Jeunesse et des Sports Sebouh Hovnanian, le député de Jbeil Nazem Khoury, le père Semaan Atallah, supérieur de l’Ordre des moines antonins, et cheikh Mohammed Ghaleb Esseyli, représentant le Conseil supérieur chiite. Près de 120 maisons d’édition participent à ce festival du livre qui compte non moins de 55 stands. En marge de l’exposition, une série de causeries aura lieu jusqu’à samedi prochain, 10 mars (à 18 heures), en hommage aux vétérans de la culture libanaise. L’exposition et les causeries ont lieu au couvent Saint-Élie d’Antélias. Prenant la parole au cours de l’ouverture du festival, le ministre de la Culture a notamment fait état d’un projet visant à transformer la Bibliothèque nationale en une institution publique bénéficiant d’une autonomie administrative et financière, au lieu d’être une simple direction relevant du ministère de la Culture. Soulignant que des contacts ont déjà été entrepris avec certaines institutions internationales en vue de mettre à exécution ce projet, M. Salamé a déclaré que l’objectif du gouvernement est de faire de la bibliothèque «la mémoire du pays». Le ministre de la Culture a, d’autre part, mis l’accent sur la nécessité de donner aux jeunes le goût de la lecture. Il a prôné à ce sujet la multiplication des bibliothèques privées et publiques dans les écoles et les villages. M. Salamé a mis en garde sur ce plan contre la tentation des générations montantes de se contenter des médias audiovisuels comme source d’informations. De son côté, le secrétaire général du Mouvement culturel d’Antélias, M. Issam Khalifé, a souligné l’importance du «développement culturel qui devrait prévaloir sur toute autre forme de développement afin de stimuler le progrès au sein de notre société». «Le livre, a déclaré M. Khalifé, conserve encore son rôle primordial, en dépit de la concurrence des médias audiovisuels». M. Khalifé a, par ailleurs, rappelé que, depuis sa fondation, en 1978, le Mouvement culturel d’Antélias a envisagé l’action culturelle comme un moyen de lutter contre le sous-développement.