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Actualités - CHRONOLOGIES

Société - La Direction centrale des statistiques publie une nouvelle étude - Taux d’analphabétisme, exploitation des enfants… des chiffres inquiétants

La Convention internationale sur les droits de l’enfant est toujours violée au Liban. En effet, 6 % des enfants habitant le pays, âgés de moins de 14 ans, travaillent sans être rémunérés. Sur le thème de «La situation de l’enfance au Liban», une conférence de presse s’est tenue hier à la Direction centrale des statistiques à Beyrouth afin de présenter les premiers résultats officiels d’une étude préparée conjointement par l’organisme en question et l’Unicef . En présence de plusieurs membres du bureau de l’Unicef au Liban, Mme Maral Tutélian, directeur général du bureau d’études statistiques, a précisé que «les efforts réalisés conjointement avec l’Unicef nous ont permis d’établir cette étude qui s’appuie sur des données statistiques et des indices mondialement reconnus sous le nom de MISC2». Ces indices, déclare Mme Tutélian, «concernent, dans un premier temps, le domaine de la santé et permettent de déterminer le taux de mortalité infantile et de lutter contre les diarrhées et les infections pulmonaires. Dans une seconde partie, c’est le volet de l’éducation qui est avancé pour déterminer le taux de scolarisation des enfants en classes primaires. Le troisième indice est relatif au taux des enfants âgés de 10 à 14 ans au travail et le nombre d’heures de services rendus par jour». Leur situation est assez alarmante. Effectivement, le taux national des enfants, âgés entre 10 et 14 ans, qui travaillent sans être rémunérés, s’élève à 6 %. Parmi eux, 13 % habitent la Békaa et 9,9 % au Liban-Sud. Au nord du pays, 4,1 % travaillent à la maison plus de quatre heures par jour, «ce qui influence d’une manière négative leur croissance et leur santé», a indiqué un représentant de l’Unicef sans donner de plus amples informations. L’eau potable, un luxe Parmi les nombreux thèmes développés lors de cette conférence, le problème de l’analphabétisme a été abordé, celui de la contraception et de la distribution de l’eau potable. Là encore, les chiffres sont assez préoccupants. Le taux national d’analphabétisme chez les hommes de plus de 15 ans avoisine les 7,7 %. Au Liban-Nord, le chiffre s’élève à 12,4 %. Chez les femmes, le taux national est de 15,4 %. Dans la région de la Békaa, 22,4 % d’entres elles sont analphabètes. Depuis l’introduction de la pilule au Liban, le taux de femmes mariées en âge de procréer utilisant des moyens de contraceptions tend à augmenter. Il varie de 58,5 % au Mont-Liban à 70,2 % à la Békaa et dans la capitale. Le taux national est de 62,7 %. Quant à la distribution de l’eau potable, la proportion du nombre de familles qui ne la reçoivent pas directement à domicile varie de 5,3 % à Beyrouth jusqu’à 13,1 % au nord du pays, sachant que le taux national est de 8,6 %. On peut donc noter que l’eau potable n’est pas accessible équitablement à tout le monde.
La Convention internationale sur les droits de l’enfant est toujours violée au Liban. En effet, 6 % des enfants habitant le pays, âgés de moins de 14 ans, travaillent sans être rémunérés. Sur le thème de «La situation de l’enfance au Liban», une conférence de presse s’est tenue hier à la Direction centrale des statistiques à Beyrouth afin de présenter les premiers...