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Actualités - CHRONOLOGIES

Washington « impressionné » par les mesures - économiques du gouvernement Hariri

Arrivé à Beyrouth, le secrétaire d’État adjoint américain chargé des affaires du Proche-Orient, Edward Walker, a été reçu successivement hier par le Premier ministre Rafic Hariri, le président de la Chambre Nabih Berry et le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. Outre le Liban-Sud, le processus de paix et l’Irak, M. Walker a évoqué au cours de sa visite la politique économique du gouvernement Hariri. Le diplomate américain s’est déclaré «impressionné» par les mesures prises pour juguler la crise économique. «J’ai été très impressionné par ces mesures, je pense qu’elles vont dans la bonne direction et nous avons l’intention d’appuyer très fermement ces efforts», a-t-il dit à la suite de son entretien de deux heures avec le Premier ministre. L’ambassadeur des États-Unis David Satterfield avait déjà jugé jeudi «extrêmement positives» les mesures d’assainissement de la gestion des entreprises publiques et de privatisation envisagées par Beyrouth. Au sujet du Liban-Sud, M. Walker a souligné qu’il «est important que la situation (dans cette région) reste calme». «Le Premier ministre m’a assuré que le Liban déploiera tous les efforts dans ce but», a-t-il poursuivi. Selon lui, le calme à la frontière avec Israël est nécessaire «pour se concentrer sur la violence et les souffrances en Cisjordanie et à Gaza». «Le principal est d’éviter les provocations des deux côtés et de faire en sorte que des erreurs isolées ne mènent pas à une escalade. Nous appelons toutes les parties à (...) ne pas réagir aux incidents isolés», a-t-il ajouté. M. Walker a par ailleurs indiqué avoir soulevé avec M. Hariri les principaux problèmes régionaux, notamment la violence entre Israël et les Palestiniens et les efforts de Washington d’alléger les sanctions sur le peuple irakien. Il a en outre transmis à M. Hariri les «regrets» du secrétaire d’État américain Colin Powell de ne pas avoir inclus le Liban dans sa récente tournée dans la région. «J’étais avec lui durant la tournée et je peux vous dire que nous étions vraiment à court de temps et nous avons à peine pu faire» ce qui était prévu, a-t-il dit. De source proche du chef du gouvernement, on indiquait que M. Hariri a exprimé à son interlocuteur l’opposition du Liban aux frappes contre l’Irak, estimant qu’il s’agissait d’une «grande erreur» de la part des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Il devait également lui exposer les doléances de Beyrouth en ce qui concerne la situation au Liban-Sud, notamment les violations continues de l’espace aérien libanais par l’aviation israélienne. Toujours selon la même source, M. Walker a exprimé l’engagement des États-Unis à soutenir la politique économique du gouvernement libanais et à contribuer à son succès. À Aïn el-Tiné, M. Berry s’est plaint au responsable américain de l’ajournement sans fin depuis plusieurs mois de la réunion des pays donateurs pour la reconstruction du Liban-Sud. M. Walker a promis de relancer la question et d’en discuter avec les Européens en général et les Français en particulier. Enfin, au palais Bustros, il a indiqué à la presse que dès son retour à Washington, il allait examiner avec la Banque mondiale et les agences de développement international les moyens de soutenir les réformes économiques libanaises. Prié de dire si Washington posait des conditions pour aider le Liban, M. Walker a répondu par la négative, tout en soulignant que si le Liban coopérait avec les organismes spécialisés, cela serait «satisfaisant et permettrait aux États-Unis d’envisager une aide». À l’issue de ses entretiens, M. Walker a quitté Beyrouth en fin d’après-midi.
Arrivé à Beyrouth, le secrétaire d’État adjoint américain chargé des affaires du Proche-Orient, Edward Walker, a été reçu successivement hier par le Premier ministre Rafic Hariri, le président de la Chambre Nabih Berry et le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. Outre le Liban-Sud, le processus de paix et l’Irak, M. Walker a évoqué au cours de sa visite la...