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Actualités - CHRONOLOGIES

HUMANITAIRE - Cérémonie officielle au quartier général de la Finul - À Naqoura, un don de médicaments - de la Pologne au Liban-Sud

Durant la Deuxième Guerre mondiale, de nombreux ressortissants polonais avaient trouvé refuge au Liban. Beyrouth et ses habitants ainsi que d’autres localités du pays les avaient accueillis. La Pologne n’a pas oublié l’attitude des Libanais dans les années quarante. Un demi-siècle plus tard, elle ne cesse de montrer sa gratitude. Hier, au cours d’une cérémonie de remises de médailles organisée par le contingent polonais à Naqoura, l’ambassadeur de Pologne Tadeusz Strulak a remis un cadeau aux habitants du Liban-Sud : 400 kilogrammes de médicaments et de pansements à l’hôpital de Naqoura, un établissement fondé et pris en charge par les soldats du contingent polonais. Présent au Liban-Sud depuis avril 1992, le contingent polonais de la Finul compte 631 hommes, répartis en quatre divisions ; notamment l’hôpital des Casques bleus à Naqoura, les logistiques, la division d’ingénierie et la maintenance. Les soldats du contingent sont chargés donc du transport du personnel et du matériel, de la distribution et du stockage du matériel, de la maintenance des véhicules et des équipements, du déminage, des travaux d’ingénierie, de l’aide médicale et évidemment, comme tous les Casques bleus présents au Liban-Sud, de l’assistance humanitaire à la population locale. Hier, durant la cérémonie officielle, placée sous les couleurs de la Pologne, du Liban, et des Nations unies, le commandant en chef de la Finul, le général Seth Kofi Obeng, a rendu hommage dans son discours «au contingent polonais qui a immensément contribué à l’œuvre des Casques bleus au Liban». Il a également décoré des dizaines de soldats du contingent. En remettant 400 kilogrammes de médicaments et de pansement offerts à la population du Liban-Sud, à travers la Finul, par le ministère polonais des Affaires étrangères, M. Strulak a déclaré que «la Pologne n’oubliera jamais l’accueil que les Libanais ont réservé aux exilés polonais durant la Deuxième Guerre mondiale». Soulignant l’importance de l’action humanitaire pour la paix dans le monde, l’ambassadeur de Pologne a indiqué : «C’est avec un sentiment de fierté que je remets au Liban du matériel et des médicaments qui proviennent de mon pays». La cérémonie, qui a commencé par une prière pour les Casques bleus et pour la paix dans le monde récitée par l’aumônier du contingent polonais, s’est achevée sur une note bon enfant. Chants et parades En quittant les lieux, les Casques bleus polonais ont entonné des chants militaires dans leur langue. Ensuite, une parade militaire hors du commun était au rendez-vous. Le contingent polonais a exhibé le matériel qu’il utilise au Liban. Des bus, des cars, des ambulances, des camions-citernes, des Caterpillar, des grues sur chenilles… Bref, des véhicules, tous blancs et tous portant les couleurs des Nations unies, ont défilé. Ensuite, des démonstrations et des sketches ont été présentés. Un incendie a éclaté et les pompiers polonais l’ont éteint. Un véhicule est tombé en panne et un imposant camion remorqueur lui a porté secours. Les artificiers polonais ont également simulé une opération de déminage. Un sketch ayant pour thème le secours aux blessés a également été interprété par des soldats du contingent travestis en infirmières. Hier à Naqoura, l’assistance a été un peu effrayée par des bruits d’explosion et par la vue d’un soldat qui tombait à terre. Ce n’était que du cinéma. En fait, les soldats polonais voulaient décrire à leur manière une opération de sauvetage. Deux soldats déguisés en infirmières en minijupe se sont chargés, en plein air et sous un soleil de plomb (mais derrière un paravent, cachant au public une scène fort violente), à dépecer un blessé et à le transformer en squelette. Les os et le crâne seront exhibés sur un brancard. À l’issue de la cérémonie, le contingent polonais a reçu à déjeuner les invités de Naqoura. Au menu, de plats importés directement de Pologne, notamment des harengs salés et du jambon fumé. Un gâteau portant l’emblème du pays, un aigle blanc, a ensuite été découpé par les officiels présents.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, de nombreux ressortissants polonais avaient trouvé refuge au Liban. Beyrouth et ses habitants ainsi que d’autres localités du pays les avaient accueillis. La Pologne n’a pas oublié l’attitude des Libanais dans les années quarante. Un demi-siècle plus tard, elle ne cesse de montrer sa gratitude. Hier, au cours d’une cérémonie de...