LIBAN-ITALIE - Départ du président pour une visite de quatre jours à la Ville éternelle - Lahoud pour de nouvelles « actions communes » avec Rome

Le président Émile Lahoud a quitté hier Beyrouth pour Rome, où il doit s’entretenir avec son homologue italien Carlo Ciampi avant de se rendre au Vatican où il sera reçu par le pape. Cette visite de quatre jours est le premier voyage officiel en Europe du général Lahoud depuis son accession au pouvoir. Le chef de l’État est notamment accompagné de son épouse, du vice-président du Conseil Issam Farès et du directeur général de la Sûreté générale Jamil Sayyed. Il doit discuter ce matin avec M. Ciampi du développement des relations bilatérales sur le double plan politique et économique. L’ambassade d’Italie a souligné dans un communiqué l’importance de cette visite et rappelé que Rome était «surtout intéressée par les secteurs de l’électricité et de l’eau, en cas de privatisation» des services publics. Avec le pape, le président doit «évaluer les développements» survenus après sa visite au Liban en mai 1997, «examiner la situation générale au Proche-Orient», ainsi que «l’avenir du processus de paix». Il doit aussi exposer au souverain pontife «la position du Liban qui refuse l’implantation» des réfugiés palestiniens. Le chef de l’État a exposé en détail les objectifs de sa visite en Italie dans la déclaration qu’il a faite à sa descente d’avion à l’aéroport militaire de Ciampino. «J’accorde un grand intérêt à l’audience avec Sa Sainteté, que je souhaite remercier au nom du Liban pour l’attention particulière qu’il attache à mon pays, ainsi qu’à mon peuple, depuis son accession au trône de Saint-Pierre. L’audience avec le pape sera l’occasion d’évaluer l’application de l’Exhortation apostolique, notamment en ce qui concerne l’appel des fidèles à un renouveau spirituel», a-t-il dit, ajoutant que «les discussions porteront, de même, sur le rôle du Vatican dans la réalisation d’une paix juste, globale et permanente au Proche-Orient». «Il va sans dire que les positions du pape à l’égard du Liban restent présentes dans la conscience et le cœur des Libanais», a poursuivi le président de la République, soulignant que le peuple, «toutes communautés confondues, sera profondément ravi s’il lui est donné de l’accueiller une nouvelle fois à l’occasion de la canonisation de la Bienheureuse Rafqa». Concernant ses entretiens avec son homologue italien, le chef de l’État a indiqué qu’il souhaite le «remercier pour l’appui accordé au Liban et pour son souci de développer les relations bilatérales». Après avoir mis l’accent sur les «spécificités des rapports libano-italiens», le général Lahoud a exprimé l’espoir que ses discussions avec les dirigeants italiens «permettront d’instaurer une nouvelle étape d’actions communes, afin d’atteindre les buts communs auxquels croient les deux pays (…) sur les plans politique, économique et social».