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Actualités - CHRONOLOGIES

Télé-Liban - La chaîne publique a arrêté d’émettre et 35 millions de dollars ont été nécessaires pour trancher - Les anciens employés auront la priorité à l’embauche

Le ministre de l’Information Ghazi Aridi s’est à nouveau engagé hier à respecter tous les droits acquis des membres licenciés du personnel de Télé-Liban, y compris des contractuels et autres travailleurs temporaires, qui seront traités comme des employés titularisés. Il s’est par ailleurs engagé à accorder aux anciens employés de la compagnie la priorité à l’embauche. Prenant la parole debout sur l’escalier de l’immeuble de Télé-Liban, à Tallet el-Khayat, devant les membres du personnel massés dans le hall d’entrée, saisi comme beaucoup de présents, par l’émotion du moment, M. Aridi a déclaré que c’est la mort dans l’âme qu’il avait pris la décision, jugée courageuse par l’opinion, de fermer Télé-Liban. «Je ne dors plus depuis trois nuits», a-t-il confié aux employés de la station, dont beaucoup avaient les larmes aux yeux, mais «l’heure de vérité a sonné». M. Aridi a brièvement évoqué les conditions qui ont rendu indispensable la fermeture de Télé-Liban, affirmant être tout à fait conscient que certains se frottent les mains de la décision de fermeture et de licenciement. Certaines indemnités, note-t-on, s’élèveraient à des centaines de milliers de dollars. Le ministre de l’Information, rappelle-t-on, a refusé, au cours de la séance du Conseil des ministres qui a entériné la décision de licenciement collectif prise par la direction de la télévision, de révéler le montant global des indemnités qui seront payées. Mais dans les milieux informés, on parle de 32 à 35 millions de dollars. Refusant de critiquer le bien-fondé de la convention collective ou de la gestion des gouvernements qui se sont succédé, M. Aridi a laissé entendre que les employés devraient apprécier le caractère exceptionnel d’une décision si coûteuse. Il s’agit d’un «grand pas, d’un pas avancé», a-t-il souligné. M. Aridi, qui a par ailleurs répondu aux interventions des employés, a rappelé que Télé-Liban reprendra ses émissions «au plus tard» le 25 mai, jour anniversaire du départ de l’armée israélienne du Liban, laissant entendre donc que ces émissions pourraient reprendre, éventuellement, plus tôt. Il a ajouté que «dans un premier temps, le logo de Télé-Liban continuera à être diffusé», et qu’un groupe de salariés, hommes et femmes, sera nécessaire pour mettre en application «des idées dont nous ne voulons pas parler maintenant». La reprise du travail se fera sur la base d’un nouvel organigramme et d’une nouvelle échelle des salaires, a-t-il conclu, mais il n’y aura pas de place pour tous. Toutefois, M. Aridi a assuré qu’il y aurait priorité à l’embauche pour les anciens employés de Télé-Liban à condition qu’ils remplissent les conditions de compétence requises, mettant en garde ceux qui parient sur un recrutement soumis aux critères confessionnels ou clientélistes. Les employés de Télé-Liban licenciés sont au nombre d’un peu plus de 500. Selon les spécialistes, après restructuration, la compagnie ne comptera que 250 employés.
Le ministre de l’Information Ghazi Aridi s’est à nouveau engagé hier à respecter tous les droits acquis des membres licenciés du personnel de Télé-Liban, y compris des contractuels et autres travailleurs temporaires, qui seront traités comme des employés titularisés. Il s’est par ailleurs engagé à accorder aux anciens employés de la compagnie la priorité à...