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Actualités - CHRONOLOGIES

Pékin prêt à faire une enquête sur l’affaire des techniciens chinois

La Chine s’est déclarée, hier, prête à faire une enquête sur les allégations américaines concernant la présence de techniciens chinois sur des sites militaires irakiens. «Concernant la situation soulevée par la partie américaine, la partie chinoise peut faire une enquête», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mme Zhang Qiyue. Tant la Chine que l’Irak avaient jusqu’à présent formellement démenti la présence de Chinois sur les sites irakiens de défense antiaérienne. Lors d’une conférence de presse, vendredi à Camp David, le président américain George W. Bush avait indiqué avoir reçu une réponse de Pékin à ce sujet. Les Chinois ont répondu en disant «si tel était le cas, nous réglerons le problème», avait alors précisé M. Bush. Washington soupçonne Pékin d’aider les Irakiens à construire un réseau souterrain de communications en fibre optique qui renforcerait de manière significative la défense antiaérienne irakienne. «Le gouvernement chinois a toujours adopté une attitude stricte, sérieuse et responsable concernant la mise en application des résolutions des Nations unies concernant l’Irak», a déclaré hier Mme Zhang Qiyue. La Chine et l’Irak entretiennent de bonnes relations avec des exportations chinoises à destination de l’Irak qui ont, selon des statistiques irakiennes, atteint plus de 2 milliards de dollars depuis l’application de l’accord pétrole contre nourriture fin 1996. Ces chiffres font de la Chine – qui milite pour une levée des sanctions imposées par l’Onu à ce pays après son invasion du Koweït en 1990 – le troisième fournisseur de l’Irak dans le cadre du programme humanitaire mis en place en dérogation aux sanctions. Des entreprises chinoises participent d’ores et déjà à la remise en état du réseau électrique, mis à mal par la guerre du Golfe en 1991, dans le cadre de contrats approuvés par l’Onu, relève-t-on dans les milieux diplomatiques à Pékin. Mais selon des diplomates à Amman, le nombre des Chinois travaillant en Irak aurait brutalement quadruplé au cours des derniers mois, avec une partie d’entre eux travaillant à la pose de fibres optiques, une technologie duale pouvant avoir des applications militaires. Le vice-Premier ministre irakien, Tarek Aziz, a effectué deux visites en Chine en l’espace d’un peu plus d’un an, la dernière en date remontant au mois de novembre, tandis qu’une délégation officielle chinoise avait atterri à Bagdad à bord d’un avion humanitaire en décembre.
La Chine s’est déclarée, hier, prête à faire une enquête sur les allégations américaines concernant la présence de techniciens chinois sur des sites militaires irakiens. «Concernant la situation soulevée par la partie américaine, la partie chinoise peut faire une enquête», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mme Zhang Qiyue. Tant la Chine...