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Actualités - CHRONOLOGIES

SAHARA OCCIDENTAL - Le Polisario fête les 25 ans de la création - de la RASD et d’un conflit oublié

Le Polisario, qui dispute depuis 1975 au Maroc l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, a fêté hier les 25 ans de la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), déterrant un conflit oublié dont la solution reste encore aléatoire. Après un cessez-le-feu en septembre 1991, le référendum d’autodétermination, prévu en janvier 1992 par l’Onu, a été repoussé d’année en année en raison de divergences de fonds entre Rabat et le Polisario soutenu par Alger, sur notamment l’identité et le nombre des Sahraouis appelés à y participer. Plusieurs rencontres entre les deux parties, sous l’égide de l’Onu et de l’ancien secrétaire d’État américain James Baker, n’ont pas réussi à rapprocher les deux points de vue. En outre, ce conflit a entraîné un net refroidissement entre Alger et Rabat qui a, par dépit, gelé depuis 1994 le fonctionnement de l’Union du Maghreb arabe (UMA-Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie). Rabat soutient que la clé du problème est chez les Algériens, alors qu’Alger se défend de vouloir dicter ses positions aux Sahraouis, affirmant que ce conflit est un problème de décolonisation relevant exclusivement de l’Onu et de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Le Polisario, acculé à des barouds d’honneur pour réveiller la conscience d’une communauté internationale excédée par les tergiversations des deux protagonistes, comme les dernières menaces sur le rallye automobile Paris-Dakar, a multiplié les déclarations belliqueuses et son attachement au référendum, alors que Rabat préconise une troisième voie: une autonomie au sein du royaume du Maroc. À l’ouverture hier d’un imposant défilé militaire dans les camps de réfugiés de Tindouf (extrême sud-ouest algérien), le chef du Polisario Mohamed Abdelaziz a réaffirmé sa détermination à «chasser l’envahisseur» marocain du Sahara occidental. «En ce moment, nous célébrons 25 ans de sacrifices et de résistance. Nous affirmons solennellement que notre volonté de paix n’a d’égale que notre profonde détermination à libérer notre patrie, toute notre patrie, et à chasser l’envahisseur de notre territoire national», a-t-il déclaré. Dans une allusion à cette «troisième voie», il a déclaré qu’il tenait «l’Onu pour le premier responsable des conséquences d’un éventuel dérapage tracé par le plan de règlement et les accords de Huston». Le ministre marocain de l’Intérieur Ahmed Midaoui avait déclaré la semaine dernière à Alger que le Sahara occidental était pour son pays «une cause nationale». Il a ajouté qu’«il n’y aura pas de normalisation totale, franche, complète et définitive (avec l’Algérie) sans que le problème du Sahara soit clairement réglé». De son côté, le chef de la diplomatie marocaine Mohamed Benaïssa avait estimé que l’on «ne peut concevoir ni coopération économique, ni constitution d’un ensemble maghrébin fort au moment où un pays voisin (l’Algérie) abrite un groupe armé (le Front Polisario) qui menace la souveraineté et la stabilité du Maroc».
Le Polisario, qui dispute depuis 1975 au Maroc l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, a fêté hier les 25 ans de la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), déterrant un conflit oublié dont la solution reste encore aléatoire. Après un cessez-le-feu en septembre 1991, le référendum d’autodétermination, prévu en janvier 1992 par l’Onu,...