La valse des chiffres -

L’opposition conteste fortement les chiffres prévisionnels du budget 2001. À l’en croire, le déficit ne va pas se limiter à 51 % mais friser les 62 %. Pour la bonne raison que, selon le principe de la progression mathématique, le service galopant de la dette publique devrait faire franchir aux dépenses la barre des 10 500 milliards de LL (6,6 milliards de dollars). Tandis que, selon les opposants, le réalisme enjoint de revoir à la baisse les recettes qui, au lieu des 4 900 milliards de LL annoncées par le gouvernement, ne dépasseraient pas les 4 500 milliards. Et de relever ensuite que, comme toujours, le projet jette un voile pudique sur les dépenses hors-budget qui pourraient s’élever à 1 100 milliards de LL. Les sceptiques soulignent que la dette publique est appelée à se gonfler cette année de près de 4 nouveaux milliards de dollars, à cause de l’idée d’une relance par la dépense et l’allègement des taxes douanières. Ce qui à leur sens peut empêcher le phénix haririen, trop alourdi, de prendre son envol vers la prospérité promise.