Liban-Sud - Gemayel : Les fermes de Chebaa, - un sujet de « chantage et de surenchère »

L’ancien président Amine Gemayel a dénoncé hier «le chantage et la surenchère» pratiquée au Liban au sujet des fermes de Chebaa, une région que la Syrie refuse, selon lui, «de reconnaître comme étant libanaise». «Tous les fronts entre les États arabes et Israël sont calmes, à l’exception de la frontière libanaise», a noté M. Gemayel dans une conférence-dialogue avec des étudiants de la Lebanese American University à Jbeil. «L’État libanais s’abstient de prendre possession de sa région frontalière sous prétexte que cela aboutirait à protéger son ennemi», a-t-il relevé. «La dernière trouvaille fut la question des fermes de Chebaa. Au début, tous les responsables libanais ont affirmé que la voie diplomatique allait être utilisée pour régler ce dossier. Mais aujourd’hui, on constate que les fermes de Chebaa sont devenues un sujet de chantage et de surenchère», a-t-il dit. L’ancien chef de l’État a d’autre part souhaité qu’«un jour vienne, le plus tôt possible, où la Syrie sera convaincue que son intérêt même réside dans un Liban souverain et indépendant». Il a souligné que «rien aujourd’hui n’unit le Liban et la Syrie, à l’exception de leur appartenance à la Ligue arabe et à la position commune à l’égard du conflit arabo-israélien».