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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-USA - « Nous prions pour que prennent fin les occupations au Liban », déclare l’archevêque de Los Angeles - Sfeir aux émigrés : La patrie a besoin de votre aide

C’est à Los Angeles que le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a clôturé dimanche la huitième étape de sa tournée aux États-Unis avant de se rendre à San Diego puis à Miami. Après avoir célébré la messe dans l’église Notre-Dame du Liban de Los Angeles, Mgr Sfeir a gagné le Grand Hotel de la ville où une cérémonie a été organisée en son honneur en présence d’une multitude de notables et d’émigrés libanais de la région. Un déjeuner a suivi au cours duquel l’archevêque de L.A., le cardinal Roger Mahoney, a pris la parole pour rendre un vibrant hommage au patriarche Sfeir «qui est devenu mondialement connu». Il a ajouté : «Nous connaissons l’ampleur de la lutte que mène Sa Béatitude en vue d’améliorer la situation des chrétiens au Liban et au Moyen-Orient». «J’ignore d’ailleurs s’il y a une plus grande priorité que celle qui consiste à sauvegarder la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient», a insisté Mgr Mahoney, avant de poursuivre : «Nous savons tous en effet que certaines parties tentent de faire de nos lieux saints des musées sans vie. Cette tendance s’oppose à tout ce que nous entreprenons, et le pape Jean-Paul II a exprimé ses appréhensions à cet égard lors de sa visite à Jérusalem». L’archevêque de Los Angeles a souligné d’autre part la nécessité de «chercher de nouveaux moyens afin d’encourager les jeunes chrétiens du Moyen-Orient à s’enraciner dans la région. Il faut donc leur garantir des emplois, des logements, l’éducation, les soins hospitaliers et tout ce dont ils ont besoin». Se félicitant de l’action entreprise dans ce sens par le patriarche Sfeir, Mgr Mahoney a ajouté : «Je vous assure que je me soucie en premier lieu de l’avenir du Liban, un recours essentiel pour les chrétiens du Moyen-Orient, et c’est pour cette raison que le Liban doit être libre». Et de conclure son allocution en ces termes : «Nous prions pour que prennent fin les occupations au Liban, car Beyrouth est la fleur des villes du Moyen-Orient, la ville de l’art, de la culture, de la religion et de toutes les valeurs. (...) Il est vrai que je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter le Liban. Mais je souhaite m’y rendre bientôt pour y retrouver Sa Béatitude». Les moyens d’aider le Liban Le patriarche maronite a voulu prononcer à son tour un discours en langue anglaise. Mais à peine l’avait-il entamé qu’il devait être interrompu par quelque 1 300 émigrés, le priant de s’exprimer en arabe. Revenant donc à l’arabe, Mgr Sfeir a notamment déclaré : «L’un d’entre vous m’a demandé comment les émigrés pouvaient venir en aide à leur patrie. (...) Votre soutien peut être moral et politique. En tant que citoyens américains, vous pouvez en effet sensibiliser (à la cause libanaise) les représentants que vous élisez, et c’est déjà une chose très importante». «Il y a aussi un autre moyen que j’ignorais, a-t-il ajouté. L’une des dames que j’ai rencontrées m’a dit : Nous avons fondé ici une association pour assumer les frais de scolarité ou d’université d’une vingtaine ou d’une trentaine d’étudiants au Liban ou à l’extérieur. C’est en effet un moyen d’aider les Libanais qui, dans leur majorité, n’arrivent plus à s’acquitter de leurs écolages devenus onéreux au Liban». Enfin, Mgr Sfeir a fait état d’une troisième possibilité d’aide : «Je sais bien qu’il vous est impossible de revenir définitivement au Liban. Mais, de temps à autre, ou mieux encore chaque année, vous pouvez au moins passer un mois au Liban». Puis le patriarche maronite a évoqué les épreuves que vivent ses compatriotes depuis 25 ans, avant de souhaiter l’avènement de la paix dans la région. «Certes, nous ne pouvons dire au jour, au mois ou à l’année près quand cette paix finira par se réaliser. Mais il est clair que l’anarchie, l’inquiétude, les troubles et les guerres ne sont pas la règle. C’est la paix qui est la règle, et nous ne voulons pas être une exception en restant, à Dieu ne plaise, éternellement en guerre», a-t-il dit, ajoutant : «Le Libanais étouffe sans liberté. Hélas, un grand nombre d’entre vous m’ont affirmé qu’ils avaient quitté le Liban parce qu’ils rejetaient l’absence de liberté. Mais nous espérons que la situation se normalisera bientôt, que le Liban retrouvera sa place dans le concert des nations et qu’il recouvrera son indépendance et sa souveraineté», a conclu Mgr Sfeir. Notons par ailleurs qu’une délégation du Conseil des organisations libano-américaines a remis au prélat un mémorandum appuyant toutes ses prises de position. Dans ce document, le CLEO s’engage à œuvrer en vue de la concrétisation de l’appel lancé par Bkerké le 20 septembre 2000, de l’application de la résolution 520 de l’Onu et de l’organisation d’élections libres sous l’égide des Nations unies après le retrait des forces étrangères du Liban. Le patriarche s’est rendu en soirée à San Diego et devrait s’envoler aujourd’hui à destination de Miami, dixième étape de son périple aux USA.
C’est à Los Angeles que le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a clôturé dimanche la huitième étape de sa tournée aux États-Unis avant de se rendre à San Diego puis à Miami. Après avoir célébré la messe dans l’église Notre-Dame du Liban de Los Angeles, Mgr Sfeir a gagné le Grand Hotel de la ville où une cérémonie a été organisée en son honneur en présence...