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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-USA - Rencontre avec des délégués FL, CPL et PNL - Sfeir : « Le Liban ne doit pas rester prisonnier - jusqu’à la libération du Golan » - -

Plus la date de son séjour dans la capitale américaine Washington DC approche, au cours duquel il pourrait rencontrer le président Bush, plus le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, multiplie les rencontres et les déclarations politiques, concernant notamment le retrait de l’armée syrienne, l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité de l’Onu et «l’interprétation correcte» de la concomitance des volets libanais et syrien. C’est précisément sa rencontre samedi soir avec les représentants locaux des Forces libanaises (FL), du Courant patriotique libre (CPL), du Parti national libéral (PNL), du parti Kataëb et de la Ligue maronite qui a marqué la huitième étape américaine du patriarche maronite à Los Angeles. Accueilli en «Sauveur du Liban» – c’est ainsi que l’a présenté le porte-parole des cinq partis, Émile Khater – Mgr Sfeir a prôné l’unité entre les Libanais autour de la libération du Liban de toutes les armées étrangères. Dans son mot de bienvenue, M. Khater a insisté sur «le retrait des forces syriennes du Liban» et a plaidé en faveur «d’une unité dans la décision et dans la volonté chrétienne». Mgr Sfeir a ensuite pris la parole, mettant l’accent sur «l’unité des rangs, qui est le seul moyen d’obtenir ce que nous voulons». «Lorsque nous arriverons à le faire, nous pourrons nous exprimer haut et fort et tout le monde sera obligé de (nous) écouter. Nous avons été éparpillés, et il est temps, 25 ans après, que les Libanais soient uniquement Libanais, sans pour autant être au Liban. L’important, c’est de porter le Liban dans notre cœur», a-t-il estimé. Mgr Sfeir a par ailleurs affirmé que «le Liban appartient à tout le monde, toutes confessions confondues. S’il n’est pas à tous, il n’est plus». Il a enfin félicité les FL, le CPL, le PNL et le parti Kataëb de Los Angeles pour leur action commune, déplorant le fait que «chaque parti au Liban soit lui-même divisé en plusieurs tendances». «Nous devons unifier les rangs autour d’une seule revendication, celle de la libération du Liban de tous ceux qui exercent leur hégémonie sur nous», a-t-il conclu. Mgr Sfeir a ensuite répondu aux questions des différents courants. Concernant l’application de la 520, Mgr Sfeir a affirmé que «la 425 avait été appliquée à l’exception de quelques points que le Liban continue à réclamer, avec succès, nous l’espérons». «Quant à la 520, qui porte sur le retrait de toutes les forces étrangères du Liban, nous réclamons toujours son application. Cependant, d’aucuns affirment que la résolution a été modifiée du fait des autres résolutions qui lui ont succédé. Nous sommes clairs : nous réclamons le retrait de toutes les armées étrangères du Liban. Mais cela est insuffisant, nous voulons que les interventions cessent aussi et que les Libanais arrêtent de se rendre hors du Liban pour prendre leurs décisions», a-t-il souligné. Évoquant la prochaine visite du pape Jean-Paul II en Syrie, Mgr Sfeir a estimé «qu’il désire faire partie du voyage, à condition que celui-ci ait des conséquences positives et non négatives». «Sinon, nous verrons», a-t-il ajouté. Interrogé sur l’affaire Samir Geagea, Mgr Sfeir a affirmé qu’il «n’a cessé de réclamer sa libération» et qu’il s’agit «d’une affaire politique». «Il avait le choix entre être ministre ou prisonnier. Il a préféré la prison. À chaque fois que nous réclamons sa libération, d’autres nous répondent que celle-ci spolie leurs droits et nous ne voulons pas provoquer une scission. Cette demande a des conséquences et la situation politique est toujours la même. Nous avons une seule revendication : la libération du Liban et la possibilité pour tous les Libanais de décider librement», a-t-il poursuivi. Et au sujet du retour du général Aoun ? «Cette affaire, également politique, est sujette à tiraillements. Nous voulons que tous les Libanais soient au Liban, actifs et égaux en droits», a-t-il répondu. La réconciliation entre le ministre Frangié et les FL ? «Le pape a évoqué la réconciliation dans l’Exhortation apostolique, mais rien de cela n’a été appliqué. Nous prions pour la réconciliation entre tous les Libanais et particulièrement entre les maronites, car ils sont le cœur du Liban, et toute mésentente entre eux met le pays en péril», a-t-il poursuivi. Le prélat maronite s’est ensuite entretenu séparément avec les représentants de chaque parti. À l’issue de cette rencontre, Mgr Sfeir a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a déploré l’émigration des jeunes en raison de la situation économique, elle-même le résultat de la situation politique. Il a également estimé que «le Liban a le droit de recouvrir sa souveraineté, dont il est dépourvu depuis 25 ans». Il a enfin estimé que «le contenu de Taëf avait acquis une portée internationale et que ses décisions sont obligatoires pour tous, notamment en ce qui concerne le retrait de l’armée syrienne». «Le retrait syrien permettra au Liban de se prendre en charge (...)», a-t-il poursuivi. «Nous sommes prêts à collaborer avec la Syrie, mais dans le respect de l’indépendance des deux pays, ce qui n’est pas actuellement le cas». «La concomitance des volets n’est pas mauvaise si l’on clarifie son contenu. La coordination, oui, mais sans que le destin du Liban soit lié à celui de la Syrie. Les deux pays doivent signer la paix en même temps, mais cela ne veut pas dire que le Liban doit rester prisonnier jusqu’à la libération du Golan», a-t-il conclu.
Plus la date de son séjour dans la capitale américaine Washington DC approche, au cours duquel il pourrait rencontrer le président Bush, plus le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, multiplie les rencontres et les déclarations politiques, concernant notamment le retrait de l’armée syrienne, l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité de l’Onu et...