Siniora exhorte l’opinion à encourager - les mesures prises par le gouvernement

Le ministre des Finances Fouad Siniora a clairement nié l’existence de pressions politiques internationales exercées sur le Premier ministre Rafic Hariri afin qu’il publie le communiqué-mise au point à l’issue du discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. «Et grâce au dialogue entre ces deux hommes, un indispensable accord pour faire face aux défis est né», a-t-il assuré, interrogé par notre consœur Wardé de la Voix du Liban. Réaffirmant que l’essence de la politique économique du gouvernement repose sur la croissance, le contrôle des dépenses, l’amélioration de la perception des recettes et l’optimisation du soutien et des contributions des pays amis – «c’est dans ce cadre-là que s’inscrit la visite du Premier ministre (aujourd’hui) à Paris» – Fouad Siniora a défendu le retour des initiatives du secteur privé dans le cadre d’un programme de «thérapie progressive», basé sur le respect d’un régime démocratique, de la diversité d’opinions et du dialogue. Exhortant l’opinion en général à ne pas remettre en doute les mesures gouvernementales, mais plutôt à les encourager parce que destinées à assainir la crise socio-économique, le ministre des Finances a assuré que «l’État allait rebâtir Télé-Liban sur de nouvelles bases», appelant pour ce faire à un débat constructif dans lequel «la presse aura un rôle important à jouer». Interrogé enfin sur les chances de réussite de l’actuel Cabinet, il a rappelé la règle, inévitable selon lui, du «gouvernement dans la continuité», faisant ainsi référence aux «erreurs» du gouvernement précédent que présidait Sélim Hoss.