Développement agricole - Fleyhane expose les avantages de la levée - du soutien à la betterave sucrière

Le ministre de l’Économie et du Commerce Bassel Fleyhane a expliqué samedi dans une conférence de presse, les raisons pour lesquelles le gouvernement a décidé de ne plus subventionner la production du sucre à partir de la betterave sucrière et de soutenir en revanche la production de blé. Les motifs, tels qu’ils ont été exposés par le ministre, se résument comme suit : développement de la capacité concurrentielle des industries agroalimentaires locales, protection du consommateur, préservation de l’environnement et réduction de la facture payée par l’État pour soutenir la production du sucre. «Un des principaux avantages de cette décision (adoptée jeudi en Conseil des ministres) est qu’elle permet de remédier à certaines anomalies issues de la politique de subvention qui coûte à l’État 60 milliards de livres par an. La tonne de sucre produit au Liban coûte trois fois son prix sur le marché international, ce qui affecte négativement les industries agroalimentaires qui utilisent ce produit et réduit leur pouvoir concurrentiel», a expliqué M. Fleyhane. Le ministre, qui a expliqué que des indemnités seront versées aux producteurs de betterave sucrière, a mis l’accent aussi sur le problème écologique généré par la fabrication de sucre, soulignant que «l’usine qui produit le sucre dans la Békaa est la principale source de pollution de la terre et de l’eau dans cette région». Il n’a pas donné davantage de détails, mais a expliqué que la politique de subvention de la betterave sucrière lésait aussi les agriculteurs qui ne plantaient pas ce légume. M. Fleyhane a aussi indiqué que lorsque les stocks de sucre dans les dépôts seront épuisés, «le prix de cette matière sera libéralisé et il ne sera plus nécessaire d’obtenir des licences spéciales pour importer le sucre». «Ceci permettra aux industries agroalimentaires locales de devenir compétitives à l’étranger», a-t-il poursuivi, affirmant que, parallèlement à la suspension du soutien à la betterave sucrière, le ministère de l’Agriculture mettra en vigueur, en coordination avec l’Idal, un plan agricole quinquennal pour développer les exportations agricoles.