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Actualités - CHRONOLOGIES

Réformes - Le Premier ministre doit conférer à l’Élysée avec les présidents de la BM et de la Commission européenne - « sommet économique », à paris, - sous l’égide de Chirac, consacré au Liban

Le Premier ministre Rafic Hariri se rendra aujourd’hui, lundi, à Paris pour une visite de quarante-huit heures au cours de laquelle il tiendra une réunion de travail au palais de l’Élysée avec le président Jacques Chirac, le président de la Banque mondiale James Wolfensohn, le président de la Commission européenne Romano Prodi et de hauts responsables de la Banque européenne d’investissement et du ministère français des Finances. Cette rencontre, qui prend l’allure d’un véritable «sommet économique» consacré au Liban, a lieu à l’initiative du président Chirac. Alors que le pays fait face à une grave crise socio-économique et financière, due essentiellement à l’accroissement de la dette publique et du déficit budgétaire, la réunion de l’Élysée aura pour but d’examiner les «moyens de réduire le service onéreux de la dette publique», selon l’entourage du Premier ministre, cité par l’AFP. Cette dette de 25 milliards de dollars, dont 7 milliards de dette extérieure, représente 147 % du produit intérieur brut (PIB), dont la croissance a été légèrement inférieure à zéro pour la deuxième année consécutive. Le service de la dette accapare près de 44 % du budget 2001, d’un montant de 6,6 milliards de dollars. En appelant la BM et l’UE au chevet du Liban, M. Hariri mise dans l’immédiat sur la levée d’emprunts (3 milliards de dollars) à des taux avantageux, souligne l’AFP. Le chef du gouvernement veut aussi impliquer la communauté internationale dans la réforme d’une administration obsolète et corrompue, parallèlement à la privatisation de services publics défaillants. C’est dans ce contexte que le Conseil des ministres a décidé jeudi dernier la fermeture provisoire de Télé-Liban, l’arrêt d’une subvention à la production de sucre (40 millions de dollars par an) et des mesures en vue de la privatisation de l’Électricité du Liban qui coûte 500 millions de dollars par an au Trésor. M. Hariri ne veut pas s’arrêter là pour convaincre du sérieux de son entreprise de redressement, selon son entourage. Il envisage de vendre la Middle East Airlines, qui a enregistré des pertes de 450 millions de dollars depuis 1995. Les indemnités de ses 4 200 employés seront pris en charge par une filiale de la BM. Autre plan plus hasardeux, M. Hariri veut réduire la masse des salaires des 210 000 fonctionnaires et surtout éliminer les privilèges énormes des militaires et des agents de sécurité.
Le Premier ministre Rafic Hariri se rendra aujourd’hui, lundi, à Paris pour une visite de quarante-huit heures au cours de laquelle il tiendra une réunion de travail au palais de l’Élysée avec le président Jacques Chirac, le président de la Banque mondiale James Wolfensohn, le président de la Commission européenne Romano Prodi et de hauts responsables de la Banque...