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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence - Double causerie à l’Usek - sur l’anorexie et la boulimie

La deuxième phase du cycle de conférences sur «les Dépendances», organisé par la faculté de philosophie et des sciences humaines de l’Université Saint-Esprit de Kaslik, en collaboration avec l’Association freudienne internationale, a eu lieu à la salle des congrès de l’Usek. L’auditoire était composé principalement de psychologues, psychanalystes, psychiatres, pédagogues et étudiants universitaires. Le débat a été animé par Mme Arlette Pellé, psychanalyste, et Mme Mathilde Hervé, psychologue et psychanalyste. Chargées de montrer jusqu’à quel point la nourriture, activité on ne peut plus banale, pourrait devenir un champ privilégié de manifestation du désordre psychique, les deux conférencières se sont employées à cerner, autant que faire se peut, les mécanismes extrêmement compliqués qu’empruntent ordinairement les psychoses et les névroses. Mme Arlette Pellé a axé son exposé sur l’anorexie. Sa conférence a pris pour point de départ l’origine grecque du mot utilisé par Aristote : «Anorexie» pour dire «Sans appétit». La conférence n’a pas été sans ambiguïté : l’anorexique se veut un être libre et rêve de se départir de toute dépendance. Le thème de l’anorexie s’inscrit dans le cadre des dépendances. Arlette Pellé, parcourant le champ anorexique, s’est attachée à montrer en quoi le processus de l’anorexie pose à sa façon la question du sujet face au désir. Elle s’est attardée, particulièrement, sur l’anorexie des jeunes filles plus sujettes à ce symptôme que les garçons, parce qu’elles sont, d’une part, davantage exposées à la question de l’objet, et d’autre part, tenues de se séparer et de se différencier de leur premier objet d’amour, du même sexe qu’elles, leur mère, pour aimer le représentant de la différence, leur père. Le deuxième sujet, «La boulimie : du Tout au Rien», a été abordé par Mme Mathilde Hervé qui a vu dans les événements externes et les tensions internes une source qui suscite la tendance à manger, à boire, à fumer plus que d’habitude, ou à se jeter sur les médicaments ou dans des relations d’objet addictives. Mme Hervé, s’appuyant sur sa pratique en libéral et sur celle exercée en tant que psychologue, psychanalyste à l’hôpital Antoine Béclère, à Paris, ne situe pas la boulimie en tant que psychose, ou névrose, mais semble affirmer que c’est une structure dynamique transversale qui traverse toutes les autres structures et pratiquement toutes les pathologies connues sans jamais se confondre avec aucunes d’elles séparément.
La deuxième phase du cycle de conférences sur «les Dépendances», organisé par la faculté de philosophie et des sciences humaines de l’Université Saint-Esprit de Kaslik, en collaboration avec l’Association freudienne internationale, a eu lieu à la salle des congrès de l’Usek. L’auditoire était composé principalement de psychologues, psychanalystes, psychiatres,...