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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-France - « Exercice approfondi de réflexion » sur le problème de la dette - Hariri lundi et mardi à Paris pour d’importants entretiens économiques

La présidence du Conseil a annoncé hier que M. Rafic Hariri va retourner la semaine prochaine à Paris pour d’importants entretiens économiques et financiers destinés à repenser la dette du Liban , avec le gouvernement français, la Banque mondiale et la Commission européenne. M. Hariri, qui a fait à la mi-février une visite officielle de 3 jours à Paris, aura des entretiens les 26 et 27 février avec le président français Jacques Chirac, le président de la Banque mondiale James Wolfensohn, et le président de la Commission européenne, Romano Prodi. La présidence de la République française a souligné hier à Paris que «l’objectif» des entretiens économiques de M. Hariri était de soutenir les «efforts entrepris par le Liban» pour son développement. La porte-parole de l’Élysée a affirmé pour sa part que «l’objectif de cette réunion sera notamment d’examiner dans quelle mesure les institutions internationales peuvent contribuer sur différents plans au soutien des efforts entrepris par le Liban pour définir et mettre en œuvre une politique économique et financière favorable à son développement». M. Hariri aura également des entretiens avec des responsables de la Banque européenne d’investissement (BEI) et du ministère français des Finances. Selon un diplomate européen cité par l’AFP, «il s’agira d’un exercice approfondi de réflexion sur la situation du liban, particulièrement le problème de la dette, et la restructuration de son économie». Le Liban, qui fait face à un endettement public très lourd (25 milliards de dollars, soit 147 pc du produit intérieur brut) traverse une mauvaise passe économique depuis plus de deux ans, avec une croissance nulle et un chômage en hausse. Selon le projet de budget 2001, le service de la dette devrait accaparer près de la moitié des dépenses budgétaires et le déficit prévu pour 2001 représenter environ 15 pc du PIB. Accompagné d’une importante délégation ministérielle, le Premier ministre libanais avait effectué du 13 au 16 février à Paris une visite officielle de trois jours au cours de laquelle il avait appelé les entreprises françaises à investir au Liban. Il avait indiqué avoir demandé à M. Chirac l’intervention de la France auprès des organisations financières internationales pour réduire le fardeau de la dette via une baisse des taux d’intérêt. Selon M. Hariri, le Liban compte signer avant l’été un accord d’association avec l’Union européenne, de loin le principal partenaire économique du Liban, dans l’espoir d’accélérer l’arrivée des investisseurs étrangers. Il a également annoncé le lancement d’ici quatre mois d’un programme de privatisation (téléphone, électricité, eau) devant permettre à l’État de récolter jusqu’à 5 milliards de dollars qui serviront à assainir les finances publiques. Dimension politique Il va de soi que la visite de M. Hariri à Paris aura également une dimension politique, l’état des finances publiques et les perspectives de relance étant étroitement liés à la conjoncture régionale et à la volonté des Libanais de calmer le jeu au Liban-Sud, afin d’assurer aux capitaux susceptibles de s’investir au Liban, et notamment au Sud, le climat de stabilité indispensable. Le 16 février dernier, au lendemain d’une déclaration de M. Hariri à Paris au cours de laquelle il avait déclaré que le Liban «d’accord avec la Syrie» éviterait toute «provocation» à la frontière, le Hezbollah lançait une attaque anti-israélienne dans la zone des fermes de Chebaa (20 kilomètres carrés), tuant un soldat israélien et en blessant deux autres. Tenue par les États-Unis pour une «provocation» et par l’Onu pour «une violation de la ligne bleue», cette action avait été très mal reçue par les milieux économiques, qui considèrent qu’elle reflète une politique aventuriste en contradiction totale avec les efforts du gouvernement pour donner une priorité absolue au relèvement économique et à la santé de la livre. Depuis quelques jours, des rumeurs insistantes de dévaluation de la livre libanaise ont circulé à Beyrouth, mais M. Hariri et le ministre des Finances Fouad Siniora les ont démenties avec force.
La présidence du Conseil a annoncé hier que M. Rafic Hariri va retourner la semaine prochaine à Paris pour d’importants entretiens économiques et financiers destinés à repenser la dette du Liban , avec le gouvernement français, la Banque mondiale et la Commission européenne. M. Hariri, qui a fait à la mi-février une visite officielle de 3 jours à Paris, aura des entretiens...