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Actualités - CHRONOLOGIES

Coopération - Une imposante délégation de Téhéran à Beyrouth pour assurer le suivi des accords bilatéraux - La République islamique souhaite recevoir davantage de visiteurs libanais

«Après la révolution iranienne, la majorité de l’infrastructure touristique a été détruite, alors qu’avant, l’Iran était un centre d’attraction touristique inégalable». C’est en ces termes que le directeur du tourisme au ministère iranien de la Culture et de l’Orientation, Mohsen Imami, a commencé sa présentation sur le visage touristique de la République islamique d’Iran, à l’invitation du ministère du Tourisme libanais. En présence des hauts responsables du ministère et de plusieurs représentants d’agences de voyages, Mohsen Imami a fait un bilan de la situation touristique de son pays, dans l’espoir, dit-il, de stimuler l’échange touristique entre le Liban et l’Iran. M. Imami, note-t-on, fait partie d’une imposante délégation iranienne (plus de trente personnes) qui effectue une visite officielle au Liban dans le but d’assurer le suivi des accords conclus entre Beyrouth et Téhéran. Mais, avant même de poursuivre son discours, le responsable iranien a préféré laisser la place à l’image. Un film vidéo de 20 minutes a été l’occasion pour l’auditoire de se familiariser avec ce pays encore peu connu. Sites touristiques divers, centres de loisirs, sports nautiques, sports d’hiver, sports équestres, etc. Bref, l’Iran en pleine croissance, l’Iran de la modernité, un Iran qui tranche ouvertement avec une République islamique qui inquiète encore, et angoisse. «Ce qui affecte surtout le tourisme, soutient M. Imami, c’est l’image qu’on se fait d’un pays et les idées reçues que l’on accumule». Pour ce qui concerne la République islamique d’Iran, les gens ne sont toujours pas rassurés sur la situation sécuritaire, dit-il. «Il faut y aller. C’est le même cas au Liban. Il a fallu que je vienne sur place pour que je me rende compte de la stabilité qui prévaut», témoigne le responsable iranien, avant de faire part de sa déception en citant le maigre chiffre des visiteurs libanais en Iran : 7 500 en un an. Pourtant, le gouvernement iranien ne reste pas les bras croisés, poursuit le directeur du tourisme, qui explique que la majorité de l’infrastructure a été reconstruite, et que le domaine touristique est désormais passé aux mains du secteur privé. «Depuis 3 ans, et après la venue du président Khatami au pouvoir, qui a entamé un véritable dialogue de cultures, le tourisme a augmenté dans une proportion de 30 à 40 %», a indiqué Mohsen Imami. Le gouvernement iranien doit bientôt mettre en place un plan quinquennal qui devrait accroître, de manière drastique, le nombre de touristes, a-t-il enfin annoncé. Chez Lahoud, Hariri et Sarraf Conduite par le ministre de l’Habitat de la République islamique, Ali Abdel Ali Zadeh, par ailleurs président de la commission économique mixte libano-iranienne, la délégation a été reçue dans la journée par le président de la République, le général Émile Lahoud, puis par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, avant de se rendre auprès du président de l’Association des industriels libanais, Jacques Sarraf. Les trois entretiens se sont déroulés en présence du ministre de l’Économie, Bassel Fleyhane, et de l’ambassadeur d’Iran, Mohammed Ali Sabhani. La délégation a fait part au chef de l’État de l’objectif de sa visite au Liban, avant de lui exposer la mission de la commission mixte libano-iranienne qui doit se réunir aujourd’hui et qui est censée assurer le suivi de la mise en application des accords conclus entre Beyrouth et Téhéran. Le président Lahoud a pour sa part affirmé le souci du Liban d’approfondir ses rapports avec l’Iran dans tous les domaines. Dans ses déclarations à la presse, le ministre iranien a souligné à quel point les visites des dirigeants libanais à Téhéran ont contribué à renforcer les relations bilatérales sur le plan économique notamment. Il a expliqué que la délégation qu’il conduit comprend plus de trente personnes représentant les deux secteurs public et privé iraniens, dont de nombreux experts.
«Après la révolution iranienne, la majorité de l’infrastructure touristique a été détruite, alors qu’avant, l’Iran était un centre d’attraction touristique inégalable». C’est en ces termes que le directeur du tourisme au ministère iranien de la Culture et de l’Orientation, Mohsen Imami, a commencé sa présentation sur le visage touristique de la République...