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Actualités - CHRONOLOGIES

situation régionale - Colin Powell au Liban ? L’éventualité n’est pas exclue

Sur le conseil des services de sécurité américains, le secrétaire d’État Colin Powell a décidé de ne pas faire figurer Beyrouth sur son itinéraire, au cours de la tournée régionale qu’il doit entamer dans moins de 72 heures, rapporte notre correspondant Khalil Fleyhane, citant une source généralement bien informée. Cette décision a été prise, malgré les efforts déployés pour le convaincre du contraire. Mais compte tenu des précédents en la matière, il n’est pas exclu qu’une visite «imprévue» ait quand même lieu. En effet, tenir compte des impératifs de sécurité n’a pas empêché les prédécesseurs de M. Powell de se rendre à Hoch el-Oumara, résidence du président Élias Hraoui, dans la Békaa, au ministère de la Défense et au palais de Baabda. Selon la source citée, les «conseils» prodigués à M. Powell ont suivi la tempête provoquée au Liban par le communiqué du département d’État qualifiant la récente attaque du Hezbollah à Chebaa, vendredi dernier, de «provocation». Toutefois, s’il faut en croire des rapports diplomatiques parvenus au Liban, le général Powell changerait d’avis, une fois dans la région, et déciderait «à la dernière minute» de venir au Liban avant de se rendre en Europe, d’autant plus que la Syrie lui ferait clairement comprendre que le calme à la frontière avec Israël est «une affaire purement libanaise», que les États-Unis ne doivent en aucune façon négliger. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon serait pour sa part en faveur de la retenue, aussi bien dans les Territoires qu’à la frontière nord d’Israël. Il aurait ainsi demandé aux États-Unis d’intervenir afin que cesse la violence dans les Territoires, avant la formation d’un nouveau gouvernement. Une fois ce dernier formé, a averti M. Sharon, il lui sera impossible d’empêcher le durcissement de la répression. M. Sharon même fait part de son intention de chasser M. Arafat et l’OLP de Cisjordanie, si l’intifada ne s’arrête pas complètement. C’est en vertu de ce même durcissement, s’il faut en croire des rapports diplomatiques, cités par notre correspondant, que M. Sharon n’interdirait pas à son futur ministre de la Défense, en l’occurrence Ehud Barak, de lancer une opération d’envergure contre le Liban, malgré la crainte de l’ouverture d’un nouveau front au nord d’Israël.
Sur le conseil des services de sécurité américains, le secrétaire d’État Colin Powell a décidé de ne pas faire figurer Beyrouth sur son itinéraire, au cours de la tournée régionale qu’il doit entamer dans moins de 72 heures, rapporte notre correspondant Khalil Fleyhane, citant une source généralement bien informée. Cette décision a été prise, malgré les efforts...